Apprentissage des langues maternelles : le numérique à la rescousse

Quatre fervents défenseurs des langues maternelles autour d’une même table samedi dernier à Yaoundé. Divine Kitio, organisatrice de l’événement, a réuni autour d’elle, le temps d’une conférence, des amoureux de la culture camerounaise. Parmi lesquels : Inès Abega, responsable de l’application Mayege, spécialisée dans l’apprentissage des langues maternelles, Martin Beyala, universitaire, spécialiste édition en langues locales et Ambroise Mbarga, professeur de langues et cultures nationales. Au cœur des échanges : « L’emploi des technologies dans l’apprentissage multilingue : défis et opportunités ». La thématique a permis aux panélistes d’énumérer les atouts des TIC dans la promotion des langues locales. « Ces nouvelles technologies facilitent l’apprentissage. Car, sur une même plateforme, l’apprenant dispose à la fois des images, des écrits et des audios sur un même sujet. Autant d’éléments qui l’amène à percevoir, en une fraction de seconde, ce dont il est question », précise Ambroise Mbarga, professeur de langues et cultures nationales.
Organisée en prélude à la Journée internationale de la langue maternelle célébrée ce jour, la conférence du 19 février a démarré par des échanges sur les obstacles à la promotion des dialectes en milieu scolaire et en famille. A cet effet, malgré l’introduction des langues et cultures nationales dans les programmes scolaires, les jeunes générations ont toujours du mal à revenir aux sources. Présentées aux élèves du secondaire comme une épreuve facultative aux examens de certification, les langues maternelles ont toujours à faire courir. Certains parents quant à eux, n’y voient aucun intérêt. « Les parents ne voient pas l’importance de l’enseignement des langues et cultures nationales et les élèves à leur tour, négligent la discipline. Conséquence : les langues maternelles sont plus ou moi...