« La formation continue doit être multipliée »

Abakar Ahamat, administrateur civil principal hors échelle, ancien gouverneur de région.

Le Minat organise depuis hier une session de renforcement des capacités à l'intention des autorités administratives pour l'élaboration des actes administratifs et leur défense en justice. Quels sont les problèmes qui se posent parfois dans l'élaboration des actes administratifs au Cameroun ?
Les actes administratifs s’élaborent à plusieurs niveaux. Au niveau des services centraux, qui sont mieux outillés pour cette laborieuse opération, les responsables prennent des décisions sans consulter ou prendre en considération les préoccupations des collaborateurs de terrain. Dès lors, l’applicabilité desdits actes posent de sérieux problèmes et le zèle mal inspiré des autorités de terrain, vient généralement, pervertir l’objet des actes concernés. Au niveau des unités déconcentrées, les autorités administratives ne disposent pas toujours des principaux outils (recueil des divers textes) devant leur permettre de prendre des actes administratifs presque parfaits. La précipitation dans l’action est aussi un problème. La formation continue n’étant pas non plus assurée, les difficultés et autres problèmes ne peuvent que se décupler. Le refus qui les amène à ne pas s’entourer des précautions nécessaires et usuelles, en se rapprochant des collaborateurs chargés des services techniques et surtout de leurs conseillers juridiques que sont les procureurs (généraux pour les gouverneurs et ceux de la République pour les préfets et sous-préfets) ne peut que les prédisposer à des actes administratifs contestables et contestés. Puisqu’au final, on a des actes mal inspirés, mal rédigés et pris sans aucune précaution, à la lumière des pratiques de terrain et des réalités liées à certains environnements.

Que perd l'État avec tous ces problèmes évoqués plus haut...

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