Woomen Issues: Agnès Mpon, dans la peau d’une exploratrice

L’ingénieur-topographe de 28 ans formée au Cameroun a déjà travaillé sur de grands dossiers.

Agnès Mpon, ingénieur-topographe, aime s’amuser. Qu’elle soit joueuse de volleyball ou dans la peau du topographe, elle sait s’engager. A 28 ans, elle s’est habituée à être sale, à travailler coupée du monde, à vivre dans des endroits sans eau, ni électricité, bref dans des conditions extrêmes. Une capacité d’adaptation qui va au-delà de ses limites. Mais, ne vous fiez pas à sa silhouette, son expression timide ou à son regard fuyant. Agnès Mpon, est un ingénieur-topographe accompli. Elle fait partie des premiers ingénieurs du domaine, formés au Cameroun. En 2007, après une année passée à la Faculté, elle postule au tout premier concours des ingénieurs des travaux publics option topographie organisé par l’Ecole nationale supérieure des travaux publics. Admise, elle est l’une des 11 filles de la promotion de 55.
 Les cartes, le tracé, la topographie… elle y arrive comme cela, après moult échanges avec des aîné et parents. Son père, Samuel Boumba à Ribouem connaissait des ingénieurs de génie civil mais pas de Topographie. Il la voit ainsi. Elle, veut bien aller vers l’inconnu. Petit conflit père et fille, puis Agnès Mpon suit son chemin, celui des sentiers encore jamais parcourus, celui de l’arpentage. Voici ce qu’elle pense de la topographie. « Cela ressemble plus à du tourisme. On est en plein air. Nous travaillons en brousse, dans les champs. L’on y découvre la brousse, les espèces animales et le pays  Sur des sites où personne n’est encore arrivé. Les topographes sont les premiers à arriver et permettent aux autres de venir projeter ».
Malgré sa jeunesse, Agnès Mpon a s...