Quartier Nylon, Douala : remariage interdit au papa veuf

Jean-Jonas A., 54 ans, ingénieur agronome, est veuf depuis six mois.

Le 4 août 2021 en effet, son épouse Jacqueline Merline, mère de ses cinq enfants, mourait, à 38 ans, dans un accident de la circulation à Sikoum – non loin d’Edéa. Après le deuil, le père dira à ses enfants, dont les premiers, Barbara et Jeannot, sont des jumeaux de 23 ans, qu’il ne se remariera pas… Il comptait pourtant le faire le week-end dernier. Avec une femme dont il a rencontré la famille (installée au Camp Yabassi) en décembre, et qu’il a dotée deux semaines après, le même mois.
Jean-Jonas, domicilié à Nylon (Douala III), avait programmé son mariage dans un centre d’état civil à Edéa, où la publication des bans s’était faite conformément à la loi. Mais l’info a fuité. Jusqu’à parvenir au fils Jeannot, qui a voulu en avoir le cœur net. Interrogé, le père a réfuté. Mais poursuivait ses préparatifs. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est qu’un de ses témoins aurait finalement un cas de conscience… Et informerait les jumeaux de tout.
Jeudi, Barbara et son frère arrivent au quartier, mais ne se rendent pas chez leur père – lequel vit désormais seul, l’aînée, ingénieure, ayant récupéré les trois derniers. Ils vont chez une vieille amie de leur mère. Commence alors une planque. D’autres connaissances, mises dans la confidence, les informent sur les mouvements de papa Jean-Jonas. On sait par exemple que vendredi, il fera des achats, en vue de la réception post-mariage samedi à Edéa.
Samedi matin, un véhicule Toyota « Picnic » se gare devant le domicile familial. Entre autres choses, il contient des effets de décoration nuptiale, non encore déployés. Les jumeaux débarquent alors à la maison. Et trouvent leur géniteur dans la chambre, en train de s’habiller. Sur un guéridon près du lit… deux alliances. Les orphelins

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