Riziculture à grande échelle : le décollage tant attendu

Malgré un potentiel important, du fait de bas-fonds fertiles, d’une pluviométrie abondante, de semences de haute facture, et de nombreuses initiatives pour développer la filière, la production au Cameroun tarde à couvrir la demande.

A date, les spécialistes ont recensé au Cameroun plus de 500 accessions de riz en cours de maintenance, avec 52 variétés parmi lesquelles  Nerica 3, Nerica 8, Nerica L-36, Nerica L-56, Nerica L-42, Bankou, et autres variétés à hauts rendements. « Les bassins ciblés (développés et moins développés) contribuent pour plus de 70% à la production nationale de riz blanchi, alors que les écologies de bas-fonds, irriguées et pluviales représentent en moyenne 46,3%, 31,5% et 1,4%, respectivement de la production nationale, indique Patrice Gautier Levodo, un ingénieur de génie rural qui a fait du riz son domaine de prédilection. Seulement, sur le terrain, le riz camerounais est à la peine. 
La problématique de la disponibilité du riz local au Cameroun est une préoccupation constante des pouvoirs publics. Ces derniers essaient tant bien que mal d’y répondre en réduisant les importations estimées à plus d’un million de tonnes.  Pour y arriver la production locale à grande échelle semble être la seule solution pour résorber le déficit de la balance commerciale, avec des sorties de devises atteignant des centaines de milliards de F. Même si ce sont près de 50 000 tonnes de riz local qui se retrouvent sur le marché national dont 30%, le reste est écoulé dans des pays voisins. Le Cameroun produit 364 456 tonnes du riz paddy en moyenne par an, dont 95% proviennent de deux principales unités, la société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et l’Undva. Le reste provient d’une vingtaine d’autres bassins de production, notamment Makenene, Mbandjock, Minta, Nkoteng, Ngoumou, Batouri, Tonga, Batschenga, Ndop, Garoua). L’insuffisance de la production et la faible demande en riz local sont à l’origine d’un accroissement continu des importations qui ont atteint plus d’un million de tonnes nos jours. Il est définitivement question de mettre à la disposition du plus grand nombre de Camerounais, cette denrée très prisée, mais venant en grande partie de l’&eacu...

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