Il faut envisager une égalité formelle

Au-delà des agapes et de l’ambiance frénétique qui marquent souvent la Journée internationale de la Femme, cette célébration ne doit jamais s’écarter de sa bien-pensance originelle, celle de l’évaluation du chemin parcouru dans la quête pour l’épanouissem

C’est un moment idoine de faire le point sur les progrès réalisés vers l’égalité des sexes et de demander des changements à l’ordre établi. Le thème de cette année qui place le curseur au centre de l’homme et de la femme interpelle à la fois les pouvoirs publics et les hommes et femmes pris individuellement d’aller au-delà des simples déclarations d’intention ou des actes de pure convenance afin de parvenir à l’égalité entre les deux genres. Il ne s’agit pas de parvenir à l’indifférenciation entre l’homme et la femme dont l’inégalité biologique est consacrée par la nature.

Les machistes iront même puiser dans les préceptes bibliques pour justifier l’inégalité naturelle ou divine entre les deux sexes. Non, il ne s’agit pas de cela. L’égalité dont il s’agit renvoie à la jouissance des droits. L’idée est mieux exprimée dans le concept « approche genre » qui qui vise un partage équitable des ressources et des responsabilités entre les femmes et les hommes. C’est un processus d’acquisition « de pouvoirs » au niveau individuel et collectif. Il faut d’ailleurs dire que ce point d’achèvement reste toujours une ambition même pour les pays qui sont souvent cités comme parangons de l’égalité hommes-femmes.

Au Cameroun, classé 90e mondial et 17e africain parmi les pays en avance sur la problématique égalité hommes-femmes (lire l’article Comment parvenir à l’égalité femmes-hommes ?), les acquis et les avancées dans ce domaine sont encourageants quand on regarde d’où nous sommes partis.  Au Cameroun, les hommes et les femmes exercent équitablement le droit de vote.  Aujourd’hui, il est révolu l’époque où la femme avait besoin d’une autorisation de son époux pour se déplacer ou pour se faire établir une carte nationale d’identité ou un passeport. Tout aussi lointain le temps où elle devait avoir le feu vert du mari pour mener une activité génératrice de revenus. La loi fondamentale camerounaise, dans son préambule, réaffirme le principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération, promotion ou formation).

La création d’un département ministériel dédié aux questions des femmes, l’adoption d’un document de politique nationale genre ainsi que la ratification par le Cameroun de tous les instruments juridiques de promotion et de protection des droits fondamentaux des femmes (Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes), la prise en compte de ceux-ci dans le nouveau code pénal et la loi électorale… sont autant d’actions sur lesquelles le Cameroun se montre proactif.

Dans certains secteurs jadis pris en otage par les hommes, les femmes ont désormais droit de cité. Elles ont fait une percée dans l&r...

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