Interview : « Les femmes chefs de département et doyens sont rares »

Dr. Hourenatou, chargée de cours à la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université de Ngaoundéré.

Enseigner à l’université, est-il un exercice facile pour une femme ?
L’enseignement est le meilleur métier pour les femmes. En 2022, je dirais qu’il est facile et encore difficile d’être une femme universitaire. Facile si la femme arrive à être à jour dans ses activités professionnelles à savoir enseigner, évaluer, faire de la recherche et aussi participer au développement local.

Pour cela, elle doit travailler doublement puisqu’elle a aussi les charges familiales à assumer et surtout faire valoir ses connaissances et compétences. Ce n’est pas facile, car vous êtes sans ignorer que le monde universitaire est dominé par les hommes qui même comme nous sommes en 2022 continuent à imposer leur supériorité et surtout à dévaloriser la femme. La majorité des postes au sein de l’université est occupée par des hommes.

Quels sont les obstacles majeurs que vous affrontez dans l’exercice de cette profession ?
Comme obstacles majeurs, je peux en citer trois. Ceux liés à la femme, elle-même qui se met les limites n’a pas suffisamment confiance en elle et se dit que c’est un milieu réserver aux hommes ou alors qu’elle n’a pas les capacités nécessaires et ne prend aucune initiative. On peut avoir les obstacles endogènes, à savoir les responsabilités domestiques et familiales que les femmes assument au quotidien, le poids socio culturel ou alors le phénomène de socialisation qui les préparent moins que les hommes à une compétition de carrière.

Comme autre obstacle, le système universit...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie