Interview : « Les "Boss Ladies" sont désormais plus valorisées »

Danielle Rebecca Nguinde, femme au foyer, Douala.

Quel est, selon vous, l’obstacle majeur à l’épanouissement d’une femme au foyer dans notre société ?
La femme au foyer me semble sous-valorisée dans notre contexte de nos jours, et ceci au profit de celles qu’on appelle les "Boss Ladies", les influenceuses et autres. L’épanouissement de la femme au foyer dépend en grande partie d’elle-même. Car elle est actrice principale de son bonheur, ou encore de son élévation, tant dans son foyer que dans la société. Il faudrait juste qu’elle sorte de sa routine journalière et se donne des challenges. Ne dit-on pas que pas " pas de vent en poupe pour celui qui n'a pas de cap'' ? L'obstacle majeur de l'épanouissement de la femme, c’est la femme elle-même.

En plus des efforts des concernées, que peuvent faire l’Etat et les autres acteurs sociaux pour un mieux-être de la femme au foyer ?
Très bonne question. Combien de femmes au foyer ont des problèmes liés à l'insertion sociale ? Certaines veulent bien être utiles à l’économie du pays, mais n'ont pas assez de ressources financières ou intellectuelles pour le faire.

On pourrait créer une catégorie de bourses réservées aux jeunes filles qui se démarquent de par leurs efforts intellectuels. Une autre catégorie pourrait être allouée aux jeunes filles démunies mais ayant des capacités. Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle devrait avoir des centres de formation et de remise à niveau uniquement pour la fille mère, pour les filles abandonnées à leur sort, etc. afin de les outiller suffisamment pour la recherche ou la création d'emplois.

Ce sont donc de telles revendications que vous mettriez en avant pour un plaidoyer en rapport avec le 8 mars ?

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