8 mars : peut-on se passer du pagne ?

D’année en année, cette question alimente les débats entre ceux qui ne voient pas l’importance de cette étoffe et ceux qui la considèrent comme un symbole intouchable.

La commémoration de la Journée internationale de la Femme a retrouvé toute sa saveur avec le retour du défilé sur l’ensemble du territoire national. Ceci, après deux années de suspension, du fait du Covid-19. Comme une revanche sur la pandémie, les femmes ont paradé fièrement et communié dans une ambiance festive. La star cette année, a été une fois encore le pagne qui accompagne cette célébration chaque 8 mars. Et on a eu droit au classique habituel : des modèles de toutes sortes dans une foire au « m’as-tu vu ? », les prix du tissu qui frisent la déraison à l’approche du jour-j, le complexe de celles qui n’ont pas pu obtenir leur pagne, etc. Bref, cette année aussi, le pagne était encore une affaire sensible. D’autant plus que les quantités n’ont pas suffi à satisfaire la demande toujours plus grandissante. Et c’est bien cette cristallisation autour d’un morceau d’étoffe qui horripile et les amène à se demander ce que serait le 8 mars sans le pagne qui va avec ? Ne peut-on pas s’en passer ?
Les « anti-pagnes » déplorent le fait que toute l’attention soit tournée vers le pagne au détriment des problématiques pertinentes qui devraient s’imposer à une pareille occasion. L’obsession du pagne diluerait le bien-fondé de cette journée dédiée en réalité à la lutte pour les droits de la femme. 
Hors de question, rétorque-t-on en face. Pour cette opinion, c’est ceux qui engagent la fatwa contre le pagne du 8 mars qui seraient plutôt distraits. En effet, le pagne, tout comme le défilé, n’est qu’un élément autour de la Journée internationale des droits de la femme. Cette cél...

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