Média : enquête sur les Fake News

Le livre d’Antoine Bayet alerte sur la porosité médiatique et les risques de manipulations.

L’opus d’Antoine Bayet de 276 pages paru le 17 février dernier chez Robert Laffont s’ouvre avec ce qui constitue encore aujourd’hui un cas d’école en matière de désinformation : la « Dark Information ». Définie par ce dernier comme : « la diffusion d’une information fausse, sans filtre ni contrepoint, sous couvert d’un dispositif d’apparence professionnelle, destinée à masquer des invraisemblances de fond », le phénomène semble prendre des proportions inquiétantes. Et ce faisant, l’Académie française a consacré ce que l’on appelle communément les « Fake News », ou « Infoxs », en 2018. Dans son livre, fruit d’une enquête de terrain menée à visage découvert durant de nombreux mois, Antoine Bayet, en brossant des portraits variés des acteurs de ces réseaux, donnant la parole à leurs principaux leaders, explore la force de frappe inouïe de leurs nouveaux canaux de diffusion et analyse les mécanismes de ce rejet profond des médias conventionnels.
En mettant son nez dans cet ouvrage de près de 300 pages, on lit chez Antoine Bayet une autre caractéristique propre à la « Dark Information » : sa capacité à endosser des faux-nez rassurants et accrocheurs. Un autre aspect mis en exergue par l’enseignant de journalisme et de science politique, est le côté un peu « sainte-nitouche » des producteurs-propagateurs de ces informations diluées. En termes d’image, « ils aiment bien cultiver et nourrir un côté spontané et délivré de toute vassalité envers de quelconques puissants », relève-t-il. Beaucoup de ces acteurs de la désinformation sont déjà dans des écosystèmes solidement constitués qui se renvoient souvent la balle en s’invitant les uns les autres sur leu...

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