Dispensation des connaissances : l’importance d’une bonne transmission

La baisse des performances dans les matières scientifiques réveille les préoccupations autour de l’efficacité des méthodes d’enseignement et de communication des savoirs.

Face à l’épreuve de chimie, de mathématiques, de physique, de sciences ou de technologie, l’élève mal préparé peut avoir le tournis. L’examen officiel, test de vérification de l’acquisition des connaissances reçues durant une année, voire durant un cycle scolaire, s’avère le baromètre des différents acteurs de la chaîne éducative. Au final, ces derniers obtiennent les fruits de longs mois de labeur, ou d’un autre côté, ils peuvent subir l’échec. Cette année, une contre-performance a été notée par le directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), concernant les matières scientifiques. Comment expliquer des chiffres de 0% dans certaines de ces disciplines ? En regardant du côté des concernés au premier chef : les élèves.

Le désintérêt des élèves
« Le manque d’implication des élèves qui refusent de faire leurs exercices ou ne révisent pas leurs leçons est de plus en plus flagrant », signale un enseignant de physique. Martin Minnamou, enseignant de mathématiques en service au CES de Modjombodi-Mindif dans l’Extrême-Nord avance, comme cause des résultats catastrophiques dans les matières scientifiques, le fait que les élèves abordent les matières scientifiques avec appréhension comme le véritable problème. Martin Minnamou, l’enseignant de mathématiques constate que, « les élèves ont mis dans leur tête que les maths sont difficiles, du coup ils ne se donnent pas assez. Le résultat se voit à travers les mauvaises notes. »

L’enseignant doit, dans ce cas, se surpasser. Il faut alors développer des méthodes pour susciter l’intérêt de l’élève, et le tirer de cette torpeur des disciplines scientifiques. « L’objectif visé c’est d’intéresser les élèves à une matière, les maths en l’occurrence, et de l’amener à la comprendre. Nous donnons la latitude à chaque élève d’être au centre du déroulement de la leçon, de poser ses inquiétudes quand il est bloqué », ajoute le professeur de maths. Le rendu fourni par l’élève étant, dans une certaine mesure, le reflet du travail et des sacrifices de l’enseignant, il est essentiel de questionner l’efficacité des programmes scolaires et des méthodes de transmission des enseignements.

Comment sont constitués les curricula ?
Depuis 2012, le ministère des Enseignements secondaires a introduit un nouveau paradigme pédagogique dans les programmes d’études : l’Approche par les compétences (APC),  qui vise la pratique des leçons apprises en contexte réel. C’est pourquoi, selon nombre d’enseignants, cette piste des curricula est peu probable pour expliquer la contre-performance des candidats. « Pour les enseignements en mathématiques, nous suivons le programme officiel défini par le ministère de tutelle, réparti en modules dans lesquels nous trouvons les chapitres et les leçons par classe et par niveau », souligne Martin Minnamou. L’enseignant de maths révèle également que sur la base de l’APC, il leur est conseillé de démontrer aux apprenants que les mathématiques peuvent résoudre des problèmes de la vie courante.

À côté de cela, chaque début d’année scolaire, dans tous les établissements, les inspecteurs travaillent avec les enseignants afin de mettre à jour les méthodologies d’enseignement. Ces derniers suivent même des séminaires de recyclage. « L’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) organise tout ...

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