Protection des routes : des garde-fous supplémentaires

Face à l’accroissement des risques de dégradation, le gouvernement vient déposer à l’Assemblée nationale, un projet de loi visant à préserver davantage les routes camerounaises contre les périls qui la menacent

C’est une nouvelle ère qui devrait s’ouvrir dans le domaine de la protection du patrimoine routier au Cameroun, au regard des nombreux dérapages et actes d’incivismes divers observés ici de la part des usagers, dont l’action contribue à la détérioration de ces ouvrages. On peut donc comprendre l’essence du projet de loi portant protection du patrimoine routier national déposé sur la table des députés par le gouvernement. Lorsque l’on est passé d’un linéaire de 55 000 km de routes en 1980 à 121 000 km en 2021, l’on note forcément une intensification du trafic et malheureusement aussi, une multiplication des actes répréhensibles des usagers de la route. D’où la nécessité de mettre des garde-fous face à l’action néfaste de l’Homme. Trois principales innovations sont contenues dans le texte de près de 90 pages contre moins d’une trentaine à celui de 1996 qu’il devrait abroger.

La première concerne l’amélioration des outils de protection de la route, avec la définition des caractéristiques techniques des véhicules et des règles administratives à observer pour leur mise en circulation. Il convient de souligner que le texte en examen introduit de nouvelles données en ce qui concerne l’emprise de la route. Sont désormais intégrées ici, les aires de repos et les bandes d’arrêt. Alors qu’au chapitre des équipements routiers, à ceux existant, il faut ajouter les postes de comptage. Les véhicules doivent par ailleurs être conformes aux normes techniques désormais en vigueur. Le second volet des innovations concerne le Fonds routier, un mécanisme mis en place à la faveur de la loi du 14 juillet 1998, modifiant et complétant celle de 1996, en vue d’assurer le financement des programmes de protection du patrimoine routier national, ceux de prévention et de sécurité routière ainsi que de l’entretien routier. En ce qui concerne ses sources de financement, outre celles qui existaient jusque-là, il faut relever que le Fonds routier, dont les modalités de fonctionnement restent fixées par un décret du président de la République, devrait désormais recevoir une quote part sur la taxe spéciale sur les produits pétroliers ; une quote part dans le produit des amende...

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