Grosse déception au Gabon après l'élimination

Des milliers de fans des Panthères ont ressenti une grosse frustration canalisée et maîtrisée.

Lundi calme et ordinaire dans les rues de Libreville ce lendemain d’élimination du Gabon de sa « CAN ». Les enfants courent pour être à l’heure à l’école. Idem pour les travailleurs. Tout se veut « normal ». « La vie reprend son cours, il vaut mieux ne pas s’attarder sur certaines déceptions alors qu’on espérait mieux », commente un Librevillois rencontré au lieudit Moulin rouge. On est plongé dans le train-train quotidien, mais le cœur n’y est vraiment pas. La presse, elle, n’en finit pas de commenter cette sortie au premier tour des Panthères, selon les sensibilités éditoriales.
Pour les médias dits proches du pouvoir comme le quotidien L’union, c’est la « désillusion » et ce n’est que là « la rançon de l’improvisation ». Non sans rappeler que la CAN ne s’arrête certainement pas avec cette défaite des Panthères. Pour la presse de l’opposition, on se réjouit pratiquement de cet échec et s’acharne sur le président Ali Bongo en des termes très durs. Mieux, la vidéo de trois joueurs de la sélection nationale autour d’un plat de riz « tiep », en pleine compétition, ne finit pas de nourrir la polémique dans les journaux. Et la nourriture sénégalaise est désormais sur le banc des accusés pour justifier la débâcle.
Dimanche soir, l’ambiance était plutôt électrique au stade de l’Amitié d’Angondjè et beaucoup craignaient des débordements. Mais hormis des casses au quartier PK8, qui abrite de nombreuses communautés étrangères dont des Camerounais, et quelques cas isolés, tout était sous contrôle. Même si certains étrangers n’ont pas échappé à quelques insultes et intimidations.
A Oyem, l’élimination a été plus douloureuse. Elle a même été vécue comme une catastrophe nationale. Un peu plus de 3000 personnes étaient présentes à la fan-zone de la ville pour vivre la rencontre. A la mi-temps, le public a commencé à vider les lieux. Les habitants de cette ville frontalière avec le Cameroun, déjà très sceptiques avant le match, ont cessé de croire à la qualification des Panthères après l’heure de jeu. Mais, tous les amateurs de foot, qu’ils soient Gabonais, Camerounais ou Ivoiriens étaient unanimes sur un homme. Fabrice Ondoa, le gardien de but des Lions Indomptables, est l’homme du consensus. Les forces de défense gabonaises étaient visibles sur les principales artères de la ville d’Oyem. Dans l’histoire de la CAN, après l’Ethiopie en 1976, la Côte d’Ivoire en 1984 et la Tunisie en 1994, le Gabon est le quatrième pays hôte de la CAN à quitter la compétition au premier tour.

 

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Les milliers de fans des Panthères ont ressenti une grosse frustration canalisée et maîtrisée.

Lundi calme et ordinaire dans les rues de Libreville ce lendemain d’élimination du Gabon de sa « CAN ». Les enfants courent pour être à l’heure à l’école. Idem pour les travailleurs. Tout se veut « normal ». « La vie reprend son cours, il vaut mieux ne pas s’attarder sur certaines déceptions alors qu’on espérait mieux », commente un Librevillois rencontré au lieudit Moulin rouge. On est plongé dans le train-train quotidien, mais le cœur n’y est vraiment pas. La presse, elle, n’en finit pas de commenter cette sortie au premier tour des Panthères, selon les sensibilités éditoriales.
Pour les médias dits proches du pouvoir comme le quotidien L’union, c’est la « désillusion » et ce n’est que là « la...

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