Croissance économique : la contribution des microfinances à améliorer

D’après une étude de la Beac, les crédits octroyés via ces structures n’apportent pas suffisamment de valeur ajoutée.

D’après la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), au 31 décembre 2019, le secteur de la microfinance dans la Cemac comptait 627 établissements agréés et en activité. Le Cameroun se classait en haut du palier avec 419 structures, la Centrafrique (10), le Congo (56), le Gabon (18), la Guinée équatoriale (2) et le Tchad (122). Sauf que ces établissements de microfinance (EMF) définis comme « des entités qui pratiquent à titre habituel des opérations de crédit et/ou de collecte de l’épargne et offrent des services financiers spécifiques au profit des populations évoluant en marge du circuit bancaire traditionnel », n’ont pas un Impact macroéconomique réel. La Beac vient de le démontrer dans une étude intitulée « impact macroéconomique des établissements de microfinance en Afrique centrale ». L’objectif était d’évaluer la contribution de l’activité de ces structures à l’accroissement de la valeur ajoutée dans les économies de la sous-région. 
Au vu de leur nombre, elles devraient avoir une importante valeur ajoutée mais les diverses simulations effectuées montrent une faiblesse marquée de la contribution de l’activité de ces établissements à l’accroissement de la valeur ajoutée dans la Cemac. « Cette faiblesse peut s’expliquer par la destination des crédits octroyés par les EMF, principalement à des fins de consommation. Elle peut aussi s’expliquer par le coût élevé du crédit qui potentiellement pourrait annuler les gains initiaux de bien-être », peut-on lire dans le document. En fait, l’étude relève une dominance des crédits à court terme qui représentent près de la moitié du volume de crédits bruts octroyés par les EMF, soit 20 % pour les crédits à moyen terme et 14 % pour les crédits à long terme. « Les résultats obtenus indiquent qu’il n’y a que 30% de probabilité que la croissance des crédits des EMF affecte positivement la consommation finale, le PIB non pétrolier et l’inflation », note-t-on. Pour les investissements aussi, on n’est pas s...

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