Agriculture et élevage : les défis d’une production industrielle

Au Cameroun, c’est une lapalissade que de dire que le secteur agropastoral occupe une grande majorité de la population. En effet, par hobby, nécessité vitale ou pour en faire une source de revenus principale ou secondaire, chaque Camerounais cultive une parcelle ou s’occupe d’un élevage. Ce qui fait dire à Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, que 60% et plus de la population est occupé à un niveau ou à un autre par l’agriculture. Mais en cette année 2022, plus que jamais, la volonté du pays de renforcer, ou mieux, décupler sa production agropastorale est d’actualité. La conjoncture mondiale l’impose. En effet, entre la pandémie du Covid-19 qui a complètement perturbé le circuit d’approvisionnement international depuis fin 2020, et la guerre en Europe de l’Est qui accentue cette crise depuis quelques semaines, le Cameroun a toutes les raisons de relancer son agriculture. Un secteur qui, de par sa diversité, fait déjà du pays le grenier de l’Afrique centrale. 
Mais en réalité, cette tendance à la rareté des produits ne vient que conforter la direction que le Cameroun a prise depuis plusieurs années. Notamment au dernier comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, lorsque le président de la République Paul Biya, avait invité l’ensemble des Camerounais à consommer ce qu’ils produisent et à produire ce qu’ils consomment. Cette volonté s’est traduite par la mise sur pied de nombreux projets et programmes, avec en toile de fond, l’implémentation de l’agriculture de seconde génération. A côté, et toujours dans l’optique d’améliorer la production locale, le Cameroun a introduit, dans son plan de développement, la politique de l’import-substitution. Un concept qui fait timidement son chemin depuis 2018, mais qui entraîne beaucoup d’espoir en termes de création d’emplois et autres retombés socio-économiques (sécurité alimentaire des populations, recettes générées pour l’Etat, etc.). Et pour ce faire, aucune filière n’est négligée, bien qu’il y en ait, classées comme prioritaires. Entre autres, le cacao, le café, le coton, l’huile de palme, le riz, le maïs, le sorgho, etc. D’autres filières en devenir comme les céréales (maïs, blé, sorgho) les fruits et légumes (avocats, ananas, tomates, safous, cajous…) donnent également de l’espoir à la fois aux pouvoirs publics et exploitants privés. C’est ainsi par exemple que depuis environ une décennie, le Minader fait des essais de blé dans les régions de l’Adamaoua et de l’Ouest à Bangourain, Bangoua et Bansoa. Mais on y va à petits pas, car cette culture demande beaucoup de fertilisants (au moins 400 kilos de fertilisants par hectare). « Avec la flambée des prix des engrais, ce n'est pas pour demain la grande vulgarisation de la culture du blé au Cameroun », a déploré le ministre de l’agriculture.
Le Cameroun multiplie donc les efforts pour accroître de manière significative sa production. On ainsi vu des initiatives de mécanisation agricole et de mise à disposition d’équipements divers dans les filières stratégiques. Les intrants que sont les engrais, les semences de qualité, les produits phytosanitaires, ne sont pas reste. 
Mais tout ceci ne servirait à rien si les surfaces cultivables ...

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