Accès à l’électricité : en mode résilience

Constat fait hier à Yaoundé dans différents restaurants, boutiques et mini-imprimerie visités, et même dans les ménages.

Assise à l’entrée de son espace de travail, Téclaire Mbah, tenancière d’un cybercafé au lieu-dit Ecole des postes à Yaoundé, a été surprise hier en matinée, la mine triste. A l’intérieur, l’on pouvait à peine apercevoir des ordinateurs et autres appareils engloutis dans l’obscurité qui avait enveloppé cet endroit. Raison ? « Depuis ce matin, je n’ai pas de lumière. Cela fait déjà trois heures que j’attends en vain qu’elle soit rétablie, mais je me suis laissée dire que ce n’est pas pour sitôt », explique-t-elle, avant de s’éclipser. Dans cet autre salon de coiffure situé non loin, Joséphine Eshu, coiffeuse, dit être habituée aux coupures intempestives qui ne manquent pas d’affecter son activité. « C’est en moyenne deux à trois fois par semaine qu’on a des problèmes d’électricité. Quand il ne s’agit de coupure, c’est le transformateur qui explose. Et lorsque cela survient, on va attendre le retour de l’énergie durant plusieurs heures ». Puis d’ajouter : « j’ai des clientes qui ne viennent plus ici à cause de ce problème », lance-t-elle.
Marthe Ebolo, propriétaire d’un secrétariat bureautique au centre-ville, dit ne plus avoir assez d’énergie pour se plaindre. « Quand vous avez comme outils de travail un ordinateur, une imprimante, une photocopieuse et que du fait des coupures régulières vous ne pouvez plus travailler en toute sérénité, c’est quand même un problème. C’est tellement récurrent que je ne souhaite plus en parler », dit-elle d’un air dépité. « Plusieurs de mes ordinateurs ainsi que des imprimantes ont été endommagés par le retour de l’énergie. L’intensité du courant est tellement forte qu’elle affecte mes appareils au point de les détruire », se plaint la dame.  
L’ampleur de ces coupures a fait en sorte que les ménages et autres petites entreprises font simplement preuve de résilience. Certains optent pour l’achat des groupes électrogènes. C’est le cas de Jean-Luc, imprimeur. « Généralement quand il y a coupure, je préfère attendre, parce que ça ne dure pas souvent toute la journée », souligne-t-il. Gisèle Essock, responsable d’un restaurant est du même avis. « Nous n’avons pas assez de moyens pour acquérir un groupe électrogène. Du coup, lorsque survient la coupure, nous n’avons pas d’autres choix que d’attendre », affirme-t-elle. Pour Gilbert Tetio, tout comme Armand Esap, tous deux propriétaires de glaciers, la solution consiste à l’achat d’un groupe électrogène pour ne pas perdre leurs clients. « J’ai en moyenne 200 clients qui consomment mes glaces tous les jours. Si je devais me résoudre à dépendre d’Eneo, je ne m’en sortirais jamais. J’ai des employés et un loyer à payer, sans oublier les au...

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