Cemac : l’intégration par la culture

Le Pr Daniel Ona Ondo a séjourné les 8 et 9 avril derniers à Foumban, cité à la réputation mondialement établie en matière de promotion des arts. Durant son séjour, le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a été reçu en audience par le sultan, S.M Mouhammed Nabil Mforifoum Mbombo Njoya. Occasion pour lui de s’imprégner de culture Bamoun. Pour Cameroun Tribune, le Pr Daniel Ona Ondo revient sur les détails de cette expérience enrichissante et évoque le rôle majeur que la culture peut jouer dans le vaste chantier de l’intégration sous-régionale dans la zone Cemac. 

Monsieur le président, vous êtes parvenu au terme d’une visite de deux jours au palais des rois Bamoun. Quel est l’objet de cette visite et quel sentiment à l’issue de ce séjour ?
Ma visite a deux objectifs principaux. Premièrement, je suis venu rendre hommage au sultan Ibrahim Mbombo Njoya, disparu il y a quelques mois. Pour moi, il est tout à fait normal que je vienne m’incliner devant sa mémoire ; présenter mes condoléances au nouveau roi, et lui exprimer notre soutien. Généralement, on dit « le roi est mort, vive le roi ». Donc nous sommes aussi venus féliciter SM Mouhammed Nabil Mforifoum Mbombo Njoya, le nouveau sultan des Bamoun et lui souhaiter surtout une bonne trajectoire. Nous avons la chance d’avoir un roi jeune et dynamique, un roi moderne. Et nous sommes convaincus qu’il pourra amener le peuple Bamoun vers les destinées meilleures. 
Le deuxième objectif de cette visite est que, comme vous le savez, la Cemac dans ses textes fondateurs, veut promouvoir la culture. À côté de l’aspect économique, il y a l’aspect culturel. Un peuple qui n’a pas de culture n’existe pas. Il est donc tout à fait normal que je vienne voir aussi le patrimoine culturel du peuple Bamoun. Parce que la réputation de ce peuple a dépassé les frontières. Non seulement les frontières des autres peuples, mais aussi celles du monde. surtout que l’Unesco s’intéresse à tout ce qui se fait ici. C’est pourquoi il est nécessaire que je vienne apprécier la dimension culturelle du peuple Bamoun, et surtout les efforts faits par le sultan pour promouvoir la culture. J’ai surtout aimé la symbolique qui était évoquée pendant ma visite. Je suis allé au village artisanal, où j’ai visité le musée. J’ai été marqué par une dimension tout à fait extraordinaire de cette culture.
Malheureusement, ce qui est fait ici, beaucoup de peuples en Afrique ne le font plus. Tous ce que nous avions comme culture est en train de disparaître. Or quand un peuple n’a plus de culture, il reste un peuple mort. Nous encourageons donc le peuple Bamoun dans ses efforts de promouvoir la culture africaine. L'Unesco s’intéresse à ce riche patrimoine culturel Bamoun, et c’est appréciable. La culture c’est le ciment. Parfois les problèmes naissent, parce que les gens ne se connaissent pas. C’est pourquoi nous avons encouragé les festivals de certaines cultures du Sud du Cameroun. Nous continuons d’ailleurs de les encourager, pour que les peuples se connaissent davantage.


Lorsqu’on vous voit, on pense à l’intégration...

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