Stages académiques : le casse-tête permanent

L’université camerounaise se veut désormais plus professionnelle. En plus des cours théoriques, le stage académique s’impose comme le moment où l’apprenant se frotte à l’univers professionnel. Il s’agit du moment où l’étudiant consolide ses compétences préprofessionnelles. C’est donc le moment idéal qui offre au stagiaire la possibilité d’asseoir sa capacité à répondre aux exigences du monde du travail et plus spécifiquement, à celles d’un type ou de types d’entreprises. Pourtant, cette aventure n’est pas toujours donnée pour tous les étudiants. Si l’insertion en entreprise va quasiment de soi pour les uns, elle constitue un vrai casse-tête pour d’autres qui peinent à trouver une place momentanée en entreprise.
Les étudiants inscrits dans les écoles de formation, les instituts privés de l’enseignement supérieur ou les facultés ne vivent pas les mêmes réalités. Dans les écoles de formation, des dispositions sont prises pour accompagner les étudiants. Cela se fait notamment avec des cellules de stage. Elles s’assurent que les apprenants sont insérés en entreprise avant le début effectif de la période de stage. Même si ce n’est pas toujours gagné. « J’ai déposé une demande de stage dans au moins cinq entreprises. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu de retour. Il faut absolument que j’en trouve un avant le début du mois de juin », s’inquiète Marlyse T., étudiante à l’Ecole nationale supérieure des Travaux publics. Pareil pour Jérôme Onana, étudiant inscrit à l’Institut Siantou. Il doit impérativement faire un stage académique pour boucler sa licence professionnelle. « Mes camarades ont commencé au début du mois d’avril parce qu’il faut au moins deux mois de stage en entreprise », dit-il. En attendant d’être retenu dans une des grandes entreprises dans lesquelles il a postulé, il accompagne sa sœur aînée qui lui a...