Banen/Nkam : retour sur terres après 60 ans

Les habitants d’une cinquantaine de villages, dont les ascendants désertèrent le terroir à cause du « maquis », ont amorcé ce 13 mai un processus de réinstallation.

Là où la route passe, les hommes peuvent suivre. Et rallier une destination chère à leur cœur. Fils et filles Banen du Nkam le réalisent avec bonheur, et l’ont fait savoir ce vendredi 13 mai lors d’une cérémonie émouvante à Ndogbaembi, dans le canton Ndogbiakat (arrondissement de Yingui). Cérémonie présidée par le préfet du Nkam, Che Patrick Ngwashi, en présence de celui de la Sanaga-maritime, Cyrille Yvan Abondo, et qui marquait le début d’un processus de retour sur leurs terres ancestrales de fils et filles Banen d’une cinquantaine de villages. Villages des cantons Ndogbiakat et Lognanga, désertés par leurs habitants à l’orée des années 1960, en raison de la guerre dite du « maquis ».
La route qui permet à ces descendants de déplacés internes de retrouver leur terroir est actuellement tracée par un opérateur économique. Un exploitant forestier approché en juillet 2021 par le Comité de développement de la forêt d’Ebo. Après qu’un accord a été trouvé, les travaux ont été lancés en février dernier, pour une première phase portant sur environ 40km – dont près de 30 ont déjà été réalisés.
C’est aux abords de cette route que se sont regroupés des frères et sœurs venus de Njombe-Penja, de Pk 21, Pk 30, Bonepoupa et même d’Europe, pour communier, pour évoquer ce matin de 1957 où le destin d’environ dix mille personnes bascula. Le député Samuel Dieudonné Moth, président exécutif du Comité de développement de la forêt d’Ebo, parlera dans son mot de circonstance d’une « détresse que personne ne peut imaginer ». Ainsi, les h...

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