CAN 2017: le match des « sorciers» !

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Il paraît que dans nos sociétés, il faut trouver une explication à tout. D’où le recours systématique à l’irrationnel en cas d’exploit, qu’il soit sportif ou autre. S’agissant du football en particulier, d’aucuns croient, dur comme fer, aux pouvoirs extraordinaires de l’invisible pour obtenir un bon résultat. A travers des gris-gris et autres amulettes. Et dire que l’Afrique n’a pas l’exclusivité de telles pratiques ! A la différence que sous nos latitudes le pouvoir supposé des marabouts et sorciers prend une toute autre dimension. Prenons le cas des sélections nationales africaines. Depuis des décennies, elles font plus confiance aux entraîneurs expatriés qu’aux nationaux. Il se raconte qu’au-delà des critères purement techniques, le sélectionneur, européen de préférence, est précédé d’un préjugé très favorable, souvent sans rapport avec ses qualités intrinsèques. Chez les décideurs, l’argument de la couleur l’emporte sur toute autre considération et serait même décisif lors de la quête de l’oiseau rare à qui on a tendance d’attribuer toutes les vertus. On ne s’étonnera donc pas que depuis fort longtemps le banc de touche des équipes nationales africaines soit devenu le monopole des sélectionneurs européens, supposés détenir la science infuse, maîtriser des recettes secrètes et imparables pour le succès. Des faiseurs de miracles en quelque sorte. D’où leur surnom de « sorciers blancs », même si plusieurs n’ont jamais réussi à justifier cette appellation. Au rang de ces « sorciers » qui ont marqué le football africain de leur empreinte, on peut citer, entre autres, l’Allemand Peter Schnittger qui a bourlingué dans six pays africains, les Français Claude Le Roy (dix sélections nationales différentes), Hervé Renard (champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire et la Zambie), Michel Dussuyer qui a entrainé à deux reprises la Guinée et de la Côte d’Ivoire), le russe Valeri Nepomniachi, le serbe Milovan Rajevac, etc. Ces deux derniers ont même conduit les équipes du Cameroun et du Ghana en quarts de finale de Coupe du monde. Progressivement, des sélectionneurs d’origine africaine sont entrés dans la danse. Il y a quelques décennies, des pionniers comme le Camerounais Raymond Fobete ou le Ghannéen Gyamfi avaient tracé la voie, suivi plus tard par d’autres comme l’Egyptien Hassan Sh...

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