Promotion du bilinguisme : les idées abondent

Ils ont dit:

 

Pr. Louis Martin Onguéné Essono: « Que les écoles intensifient l’utilisation des deux langues »

Socio-linguiste, doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, UYI

 

« Le Cameroun a déjà un très bon niveau de formation, puisque l’UNESCO nous crédite de 80% de scolarisation. Il y a actuellement dans les lycées et collèges, une redynamisation du bilinguisme. Il y a depuis environ cinq ans, des établissements qui servent de test pour cette nouvelle promotion du bilinguisme. Cela signifie que chaque Camerounais doit avoir la possibilité de connaître la valeur de l’autre langue. Il ne faut pas penser que la langue que l’on parle est la meilleure. Chaque langue est bonne pour son locuteur, parce que c’est là qu’il peut s’épanouir et mieux s’exprimer. Il faut que dans les écoles, l’on intensifie l’utilisation des deux langues. L’on observe aujourd’hui que beaucoup de Camerounais envoient leurs enfants dans les écoles bilingues ».

 

Prof. George D. Nyamndi: “Commission Is Timely and Appropriate”

 National President, Social Liberal Congress (SLC)

“The Commission on the promotion of bilingualism and multiculturalism is both timely and appropriate in the sense that it speaks to the defining question of coexistence between Anglophones and Francophones in the national triangle. It provides the necessary framework for a review of the terms of that coexistence. Its principal mission as I see is to impress on all Cameroonians that their country has two proprietors, not one landlord and a tenant who can be tossed around at will. It’s a heavy assignment so the actors must be chosen with great care.”

 

Hon Robert Bapooh Lipot: « La volonté politique est réelle »

 Député UPC.

« Tout laisse croire qu’il y a une volonté politique visant à implémenter le bilinguisme dans notre vécu quotidien. A cet effet, l’Etat doit encore poser des actes majeurs. Il s’agit par exemple, d’ordonner que tous les bâtiments du service public soient présentés en français et en anglais sans disparité au niveau des caractères. Tous les documents administratifs doivent également l’être. Il faut également asseoir notre système éducatif sur la culture du bilinguisme. Dans cette perspective, tout le système éducatif camerounais doit être bilingue de la maternelle jusqu’à l’université. Ces deux leviers politiques et culturels mis ensemble, le Cameroun finira par produire un type de Citoyen dont l’identité reflètera notre singularité. En un mot, tout relève aussi de la volonté viscérale de tous les Camerounais à sauvegarder notre vivre-ensemble qui singularise jusque-là notre Nation. Ne l’oublions jamais, la force du Cameroun réside dans son identité plurielle ».

 

Hon. Gladys Etombi Ikome: “Members Should Come From verywhere”

CPDM Member of Parliament, Fako East

“I am glad that less than one month from when the President announced it, the commission has been created. My heart’s desire is that when people will be appointed to this commission they should be people who understand the issues and have ideas about solutions to problems. They should be people of integrity, honesty, nation builders, people who love Cameroon.  Without those qualities the commission would not help. No one denies that there are problems but solutions are possible. If the right people are put in place, we are going to move forward. I expect to see some young people in this commission. This shows that the Government has good faith and wants the country to move forward. Commission members should come from every part of the Country, from every Region and every culture of this country.

 

Jean Désirée Mpoulé Lang: « Les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues »

Délégué régional de l’Education de base pour l’Est

« Dans la pratique quotidienne, les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues officielles reconnues dans notre loi fondamentale. Ensuite, dans les écoles normales, il est important que la formation initiale des enseignants du primaire soit davantage renforcée dans les deux langues officielles et qu’au sortir des écoles normales, ces derniers mettent effectivement en pratique le bilinguisme sur le terrain, c'est-à-dire qu’ils doivent être capables d’enseigner,  de la maternelle au cours moyen 2, dans les deux langues. Aussi, il faut-il que les enfants comprennent que l’avenir c’est dans le bilinguisme. C’est une source d’intégration nationale, le ciment de notre vivre-ensemble. A notre niveau à l’Education de base à l’Est, nous avons institué une journée, de promotion du bilinguisme dans toutes les écoles maternelles et primaires. C’est tous les mercredis. Cela consiste à utiliser l’une ou l’autre langue, qui est considérée comme seconde langue, pendant cette journée de mercredi ».

 

Hannah Etonde Mbua: “It Will Promote Bilingualism At All Levels”

 Principal Bilingual Grammar School, Molyko, Buea

“I want to think creating the commission is a good initiative. It goes a long way to confirm that the President matches words with actions. It is a step ahead and I just pray that he finishes what he had started by appointing members of the commission and giving them the status that they need so that work can begin as soon as possible.  The commission is going to go a long way in promoting bilingualism in our country beginning from nursery to tertiary so that every child should be able to articulate the English and French languages fluently. Especially as English and French have equal status. The commission is tasked to see that bilingualism is respected in all spheres. Notices in English Regions should be in English first before French and vice versa in French regions”.

 

Luc Ouanji: « Il faut généraliser l’enseignement des deux langues »

 Homme politique

« Depuis l’école maternelle, il faudrait que l’enseignement de nos deux langues soit une pratique. Que les matières aient le même coefficient. Il faudrait que les deux systèmes soient appliqués de la même manière dans les deux systèmes. Que les cours soient dispensés dans les deux langues, qu’on ouvre aussi les bibliothèques et qu’on trouve du temps pour que les enfants aillent y lire, parce que pour maîtriser une langue, il faut la lecture. Certes, ça prendra le temps qu’il faut, mais les enfants vont s’habituer, au fil des années. Cela signifie qu’il faut arrêter avec les sous-systèmes anglophone et francophone, mais généraliser l’enseignement plutôt. Maintenant, au-delà de la décision du président de la République, il faudrait qu’il y ait une phase d’information et d’éducation pour que les parents en général s’approprient ce processus et comprennent son bien-fondé ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

">

La pratique du bilinguisme est inscrite en lettres d’or dans la Loi fondamentale de notre pays. Celle-ci reconnaît, en effet, que le français et l’anglais sont deux langues officielles d’égale valeur. Qu’en est-il de la pratique aujourd’hui ? Il serait cependant présomptueux de laisser croire que tout marche comme sur des roulettes. C’est sans doute pour faire face aux difficultés rencontrées dans l’implémentation de cette prescription constitutionnelle que le président de la République a créé lundi dernier la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et le multiculturalisme (CNPBM). En attendant l’entrée en fonction de cette structure, les Camerounais, de divers horizons se prononcent sur ce qu’il convient de faire pour que la pratique du bilinguisme devienne une réalité dans notre vécu quotidien.

Ils ont dit:

Pr. Louis Martin Onguéné Essono: « Que les écoles intensifient l’utilisation des deux langues »

Socio-linguiste, doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, UYI

 

« Le Cameroun a déjà un très bon niveau de formation, puisque l’UNESCO nous crédite de 80% de scolarisation. Il y a actuellement dans les lycées et collèges, une redynamisation du bilinguisme. Il y a depuis environ cinq ans, des établissements qui servent de test pour cette nouvelle promotion du bilinguisme. Cela signifie que chaque Camerounais doit avoir la possibilité de connaître la valeur de l’autre langue. Il ne faut pas penser que la langue que l’on parle est la meilleure. Chaque langue est bonne pour son locuteur, parce que c’est là qu’il peut s’épanouir et mieux s’exprimer. Il faut que dans les écoles, l’on intensifie l’utilisation des deux langues. L’on observe aujourd’hui que beaucoup de Camerounais envoient leurs enfants dans les écoles bilingues ».

 

Prof. George D. Nyamndi: “Commission Is Timely and Appropriate”

 National President, Social Liberal Congress (SLC)

“The Commission on the promotion of bilingualism and multiculturalism is both timely and appropriate in the sense that it speaks to the defining question of coexistence between Anglophones and Francophones in the national triangle. It provides the necessary framework for a review of the terms of that coexistence. Its principal mission as I see is to impress on all Cameroonians that their country has two proprietors, not one landlord and a tenant who can be tossed around at will. It’s a heavy assignment so the actors must be chosen with great care.”

 

Hon Robert Bapooh Lipot: « La volonté politique est réelle »

 Député UPC.

« Tout laisse croire qu’il y a une volonté politique visant à implémenter le bilinguisme dans notre vécu quotidien. A cet effet, l’Etat doit encore poser des actes majeurs. Il s’agit par exemple, d’ordonner que tous les bâtiments du service public soient présentés en français et en anglais sans disparité au niveau des caractères. Tous les documents administratifs doivent également l’être. Il faut également asseoir notre système éducatif sur la culture du bilinguisme. Dans cette perspective, tout le système éducatif camerounais doit être bilingue de la maternelle jusqu’à l’université. Ces deux leviers politiques et culturels mis ensemble, le Cameroun finira par produire un type de Citoyen dont l’identité reflètera notre singularité. En un mot, tout relève aussi de la volonté viscérale de tous les Camerounais à sauvegarder notre vivre-ensemble qui singularise jusque-là notre Nation. Ne l’oublions jamais, la force du Cameroun réside dans son identité plurielle ».

 

Hon. Gladys Etombi Ikome: “Members Should Come From verywhere”

CPDM Member of Parliament, Fako East

“I am glad that less than one month from when the President announced it, the commission has been created. My heart’s desire is that when people will be appointed to this commission they should be people who understand the issues and have ideas about solutions to problems. They should be people of integrity, honesty, nation builders, people who love Cameroon.  Without those qualities the commission would not help. No one denies that there are problems but solutions are possible. If the right people are put in place, we are going to move forward. I expect to see some young people in this commission. This shows that the Government has good faith and wants the country to move forward. Commission members should come from every part of the Country, from every Region and every culture of this country.

 

Jean Désirée Mpoulé Lang: « Les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues »

Délégué régional de l’Education de base pour l’Est

« Dans la pratique quotidienne, les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues officielles reconnues dans notre loi fondamentale. Ensuite, dans les écoles normales, il est important que la formation initiale des enseignants du primaire soit davantage renforcée dans les deux langues officielles et qu’au sortir des écoles normales, ces derniers mettent effectivement en pratique le bilinguisme sur le terrain, c'est-à-dire qu’ils doivent être capables d’enseigner,  de la maternelle au cours moyen 2, dans les deux langues. Aussi, il faut-il que les enfants comprennent que l’avenir c’est dans le bilinguisme. C’est une source d’intégration nationale, le ciment de notre vivre-ensemble. A notre niveau à l’Education de base à l’Est, nous avons institué une journée, de promotion du bilinguisme dans toutes les écoles maternelles et primaires. C’est tous les mercredis. Cela consiste à utiliser l’une ou l’autre langue, qui est considérée comme seconde langue, pendant cette journée de mercredi ».

 

Hannah Etonde Mbua: “It Will Promote Bilingualism At All Levels”

 Principal Bilingual Grammar School, Molyko, Buea

“I want to think creating the commission is a good initiative. It goes a long way to confirm that the President matches words with actions. It is a step ahead and I just pray that he finishes what he had started by appointing members of the commission and giving them the status that they need so that work can begin as soon as possible.  The commission is going to go a long way in promoting bilingualism in our country beginning from nursery to tertiary so that every child should be able to articulate the English and French languages fluently. Especially as English and French have equal status. The commission is tasked to see that bilingualism is respected in all spheres. Notices in English Regions should be in English first before French and vice versa in French regions”.

 

Luc Ouanji: « Il faut généraliser l’enseignement des deux langues »

 Homme politique

« Depuis l’école maternelle, il faudrait que l’enseignement de nos deux langues soit une pratique. Que les matières aient le même coefficient. Il faudrait que les deux systèmes soient appliqués de la même manière dans les deux systèmes. Que les cours soient dispensés dans les deux langues, qu’on ouvre aussi les bibliothèques et qu’on trouve du temps pour que les enfants aillent y lire, parce que pour maîtriser une langue, il faut la lecture. Certes, ça prendra le temps qu’il faut, mais les enfants vont s’habituer, au fil des années. Cela signifie qu’il faut arrêter avec les sous-systèmes anglophone et francophone, mais généraliser l’enseignement plutôt. Maintenant, au-delà de la décision du président de la République, il faudrait qu’il y ait une phase d’information et d’éducation pour que les parents en général s’approprient ce processus et comprennent son bien-fondé ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

">

La pratique du bilinguisme est inscrite en lettres d’or dans la Loi fondamentale de notre pays. Celle-ci reconnaît, en effet, que le français et l’anglais sont deux langues officielles d’égale valeur. Qu’en est-il de la pratique aujourd’hui ? Il serait cependant présomptueux de laisser croire que tout marche comme sur des roulettes. C’est sans doute pour faire face aux difficultés rencontrées dans l’implémentation de cette prescription constitutionnelle que le président de la République a créé lundi dernier la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et le multiculturalisme (CNPBM). En attendant l’entrée en fonction de cette structure, les Camerounais, de divers horizons se prononcent sur ce qu’il convient de faire pour que la pratique du bilinguisme devienne une réalité dans notre vécu quotidien.

Ils ont dit:

Pr. Louis Martin Onguéné Essono: « Que les écoles intensifient l’utilisation des deux langues »

Socio-linguiste, doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, UYI

 

« Le Cameroun a déjà un très bon niveau de formation, puisque l’UNESCO nous crédite de 80% de scolarisation. Il y a actuellement dans les lycées et collèges, une redynamisation du bilinguisme. Il y a depuis environ cinq ans, des établissements qui servent de test pour cette nouvelle promotion du bilinguisme. Cela signifie que chaque Camerounais doit avoir la possibilité de connaître la valeur de l’autre langue. Il ne faut pas penser que la langue que l’on parle est la meilleure. Chaque langue est bonne pour son locuteur, parce que c’est là qu’il peut s’épanouir et mieux s’exprimer. Il faut que dans les écoles, l’on intensifie l’utilisation des deux langues. L’on observe aujourd’hui que beaucoup de Camerounais envoient leurs enfants dans les écoles bilingues ».

 

Prof. George D. Nyamndi: “Commission Is Timely and Appropriate”

 National President, Social Liberal Congress (SLC)

“The Commission on the promotion of bilingualism and multiculturalism is both timely and appropriate in the sense that it speaks to the defining question of coexistence between Anglophones and Francophones in the national triangle. It provides the necessary framework for a review of the terms of that coexistence. Its principal mission as I see is to impress on all Cameroonians that their country has two proprietors, not one landlord and a tenant who can be tossed around at will. It’s a heavy assignment so the actors must be chosen with great care.”

 

Hon Robert Bapooh Lipot: « La volonté politique est réelle »

 Député UPC.

« Tout laisse croire qu’il y a une volonté politique visant à implémenter le bilinguisme dans notre vécu quotidien. A cet effet, l’Etat doit encore poser des actes majeurs. Il s’agit par exemple, d’ordonner que tous les bâtiments du service public soient présentés en français et en anglais sans disparité au niveau des caractères. Tous les documents administratifs doivent également l’être. Il faut également asseoir notre système éducatif sur la culture du bilinguisme. Dans cette perspective, tout le système éducatif camerounais doit être bilingue de la maternelle jusqu’à l’université. Ces deux leviers politiques et culturels mis ensemble, le Cameroun finira par produire un type de Citoyen dont l’identité reflètera notre singularité. En un mot, tout relève aussi de la volonté viscérale de tous les Camerounais à sauvegarder notre vivre-ensemble qui singularise jusque-là notre Nation. Ne l’oublions jamais, la force du Cameroun réside dans son identité plurielle ».

 

Hon. Gladys Etombi Ikome: “Members Should Come From verywhere”

CPDM Member of Parliament, Fako East

“I am glad that less than one month from when the President announced it, the commission has been created. My heart’s desire is that when people will be appointed to this commission they should be people who understand the issues and have ideas about solutions to problems. They should be people of integrity, honesty, nation builders, people who love Cameroon.  Without those qualities the commission would not help. No one denies that there are problems but solutions are possible. If the right people are put in place, we are going to move forward. I expect to see some young people in this commission. This shows that the Government has good faith and wants the country to move forward. Commission members should come from every part of the Country, from every Region and every culture of this country.

 

Jean Désirée Mpoulé Lang: « Les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues »

Délégué régional de l’Education de base pour l’Est

« Dans la pratique quotidienne, les Camerounais doivent s’efforcer de parler les deux langues officielles reconnues dans notre loi fondamentale. Ensuite, dans les écoles normales, il est important que la formation initiale des enseignants du primaire soit davantage renforcée dans les deux langues officielles et qu’au sortir des écoles normales, ces derniers mettent effectivement en pratique le bilinguisme sur le terrain, c'est-à-dire qu’ils doivent être capables d’enseigner,  de la maternelle au cours moyen 2, dans les deux langues. Aussi, il faut-il que les enfants comprennent que l’avenir c’est dans le bilinguisme. C’est une source d’intégration nationale, le ciment de notre vivre-ensemble. A notre niveau à l’Education de base à l’Est, nous avons institué une journée, de promotion du bilinguisme dans toutes les écoles maternelles et primaires. C’est tous les mercredis. Cela consiste à utiliser l’une ou l’autre langue, qui est considérée comme seconde langue, pendant cette journée de mercredi ».

 <...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie