Développement local : l’atout genre

Trois ans (2022-2024) pour devenir une référence en matière de promotion de l’égalité des sexes. C’est le temps que se donne le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) qui a présenté sa sous-stratégie en la matière, hier 1er juin à Yaoundé, au cours d’une séance de travail présidée par le Directeur général, Philippe Camille Akoa. Le document de 44 pages structuré en six chapitres détaille, entre autres, l’ancrage normatif et politique de ce projet, la méthodologie d’élaboration adoptée, la stratégie arrêtée pour une meilleure prise en compte du genre au sein du Feicom et les interventions à mener pour atteindre les objectifs fixés. « Il s’agit de considérer aussi bien l’apport des hommes que des femmes dans l’effort de développement. Jusqu’ici, on a vécu une situation où on s’est privé d’une grande partie de notre population qui aurait pu être un plus à l’effort national de développement. Le document donne des orientations pour les trois prochaines années dans l’effort de réduction de ces inégalités », explique Emmanuel Ateba, s’exprimant à ces travaux au nom de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (Onu-Femmes). Cet organe onusien a accompagné le Feicom dans l’élaboration de son plan.
Dans les faits, ce cadre contraignant va s’appliquer à deux niveaux. En ce qui concerne ses interventions en faveur des collectivités territoriales décentralisées (CTD), le Feicom va désormais veiller à ce que les projets qu’il finance prennent en compte l’égalité des sexes. Ainsi, au lieu de construire par exemple un forage ou un puits à motricité humaine qui demande une grande force physique, l’organisme va plutôt opter pour un mini-rés...