Route Bangang-Nzindong-Messang: un projet salutaire

Les travaux engagés sur cet itinéraire de 16 km permettront de désenclaver le plus grand bassin de production de pommes de terre de l’Ouest

 

Les premiers coups de pioche sur le site du chantier d’aménagement de la route Bangang-carrefour Nzindong-Messang dans l’arrondissement de Batcham ont été lancés le 21 novembre 2016. Le démarrage des travaux qui fait suite au lancement officiel le 11 novembre par le préfet du département des Bamboutos, Ernest Ewango Budu, va permettre de réhabiliter cette route dont la circulation est perturbée aussi bien en saison sèche qu’en saison pluvieuse, du fait de son état de dégradation avancée. « Ce n’est pas facile d’arriver au mont Bamboutos, avec le mauvais état de la route. Si ce projet se réalise, nous pourrons désormais faire sortir nos produits agricoles sans problème », souhaite Landry Sonhafouo, agriculteur. L’ambition est de rendre la circulation facile et dans les conditions acceptables, confie Médard Kouatchou, coordonnateur national de l’unité technique Himo au Minepat.
La route a un linéaire de 16 km. Elle traverse, du marché Bangang à Nzindong sur six kilomètres, une zone de très forte concentration humaine ; et permettra à coup sûr une meilleure circulation des personnes et des biens. Sur une longueur complémentaire de 10km de Nzindong à Messang sur les flancs du mont Bamboutos, cette route permettra de desservir le plus grand bassin de pomme de terre de la région de l’Ouest. La particularité de ce chantier, c’est qu’il sera réalisé par la méthode Haute intensité de main-d’œuvre (Himo). « Il s’agit de privilégier la main-d’œuvre locale et d’utiliser le moins possible les machines. Les populations vont ainsi bénéficier de revenus complémentaires et améliorer leur niveau de vie au terme du projet », indique la maire de la commune de Batcham, Paul Kenné.
Le magistrat municipal ajoute que le projet va toucher les couches les plus pauvres et vulnérables, et la priorité sera accordée aux riverains situés le long du parcours. L’approche Himo promeut outre une décentralisation plus agissante, les matériaux locaux disponibles sur place. Le projet, fruit d’une convention de partenariat signé le 20 août 2015 entre la commune de Batcham et le Minepat, va durer 24 mois, et coûter à peu près 595 millions de F.

 

Médard Kouatchou: « Le projet va utiliser à peu près 285 ouvriers »

Coordonnateur national de l’unité technique Himo au MINEPAT

Quelle est la consistance des travaux de ce projet ?
Il s’agira d’abord de stabiliser la route. On va faire des caniveaux péri-maçonnés sur la plupart des endroits, on va refaire la plateforme de la route, verser un peu de latérite pour compacter et stabiliser le sol. Et sur à peu près 1000m, on va faire des pavés en pierre sur des zones très critiques. On va aussi réaliser des dalots sur certaines parties, à l’aide des moellons et des pierres qui sont autour de la localité.
Pourquoi avoir choisi l’approche Himo pour ce projet ?
C’est une approche que le gouvernement est en train de promouvoir, parce qu’elle permet de créer des emplois et de valoriser les matériaux locaux (moellons, terre d’emprunt, etc.) qu’on peut utiliser. Elle permet de développer l’économie...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie