Carburant : la spéculation s’en mêle

Depuis quelques jours, des clients d’un certain type écument les stations-service pour s’approvisionner en essence et gasoil et ensuite les revendre à prix d’or au marché noir.

5h50. Au lieu-dit Carrefour Mvan à Yaoundé. La station-service Total de ce quartier est envahie par une marée d’automobilistes, en quête de gasoil ou d’essence. Au milieu de ces hommes et femmes qui trépignent d’impatience, se trouvent des « trafiquants » de ces liquides qui se font passer pour des clients ordinaires munis de bidons. Leur intention coule de source : s’approvisionner puis revendre plus tard, à prix d’or. Sauf que ce matin, la déception de ces derniers est grande car, depuis la veille, les pompes de cette station-service ont, à force d’être très sollicitées, « rendu l’âme », « pistolets » à la main. Cette situation est sont vides, se livre à cette pratique de trafic illicite d’essence. « J’ai acheté 20 litres d’essence au prix normal (630 F le litre), mais je revendais le litre à 800 F », confie-t-il. Avant d’ajouter qu’il a écoulé son stock en moins d’une heure, au carrefour Ekounou, précisément. L’absence de carburant à cette station-service de Mvan va l’emmener à se diriger vers une autre.
Au quartier Nsam, le phénomène sévit avec acuité non loin d’une station-service généralement fréquentée. Marcel Ateba, moto-taximan, confie être tombé en panne sèche hier en matinée au niveau du lieu-dit Complexe Beac, « J’ai dû pousser ma moto jusqu’à Nsam, et c’est ici que j’ai pu avoir un litre à 1000 F dans une vielle bouteille. Je ne suis même pas sûr que c’était véritablement un litre ». Kingsley Mansey, autre moto-taximan, a payé bien plus. « Je suis parti de Ngousso pour Nsam et j’ai acheté le litre à 1500 F », déplore-t-il. Moustapha Bello, quant à lui, a plafonné à 2000 F. « Je n’avais pas le choix. J’avais un client sur ma moto et il me fallait l’essence parce que mon tableau de bord si...

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