Interview: « Nous travaillons à résoudre ce problème »

Roger Tafam, maire de la ville de Bafoussam.

A quel point la ville de Bafoussam est-elle impactée par le problème d’éclairage public ?
Le problème d’éclairage public dans la ville de Bafoussam est le même que dans toutes les autres villes camerounaises, c’est-à-dire que chaque citoyen aimerait voir sa rue éclairée. Mais alors, est-ce possible d’avoir toutes les rues éclairées, en un temps record, dans nos villes africaines ? Je dirais que la tâche n’est pas aisée. Sinon, il y a des priorités qui s’imposent lorsque les pouvoirs publics engagent les projets d’électrification des espaces publics.

Par exemple, les quartiers à forte densité urbaine, les quartiers administratifs, comptent bien parmi les priorités, dans la mesure où l’éclairage public participe de la lutte contre l’insécurité, en plus de contribuer à l’embellissement de la ville. Et justement, à Bafoussam, beaucoup de nos rues ne bénéficient pas encore de cet éclairage-là. Les besoins se font sentir, si bien que nous recevons tous les jours les sollicitations de nos populations et nous travaillons à résoudre ce problème de manière graduelle. Nous avons compris qu’il est urgent d’agir désormais. Voilà pourquoi dans le cadre du programme « C2D Capitales régionales », la priorité était la voirie. Il était question de permettre aux populations de circuler normalement, avant de voir dans quelle mesure éclairer certaines voies.

Quelles actions avez-vous entreprises depuis lors pour remédier à cette situation ?
Concomitamment à la construction et à la rénovation des infrastructures urbaines à l’occasion de la CAN 2021, nos routes ont bénéficié de l’éclairage public et ce sont les populations locales qui en profitent. Il convient de rappeler que dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D), réalisé notamment sur certains axes de la ville de Bafoussam, l’éclairage public était intégré de manière partielle. De ce fait, nous avons trouvé opportun de prendre une partie du budget de la Communauté urbaine de l’exercice 2020-2021 pour accélérer et compléter les travaux. C’est ainsi que certaines artères de la ville sont aujourd’hui éclairées grâce au financement de la voirie. Dans la même démarche, toujours en 2021, nous avons réussi à installer 114 lampadaires solaires sur les axes de nombreux quartiers qui n’en bénéficiaient pas encore. Ces installations sont sur le point de fonctionner de nos jours. Tout récemment encore, le 1er août 2022, la Communauté urbaine a procédé à la signature d’un nouveau marché pour l’installation des lampadaires solaires d’un tronçon qui va de la pharmacie « Salvia » jusqu’au camp militaire en passant par l’ancienne mairie rurale, soit un peu plus de 2 km.

Mais la réalité est que bien des équipements installés ne s’inscrivent pas toujours dans la durée…  
Ce constat est juste, et je crois que cela dépend le plus souvent du type de marchés. Il faut signaler que les communautés urbaines n’ont pas toutes les mêmes moyens de fonctionnement. Par exemple, la ville de Bafoussam n’est pas égale à celle de Douala ou de Yaoundé. Vous comprenez donc que c’est chaque communauté qui évolue en fonction de ses capacités à améliorer les conditions de vie de sa population. C’est la raison pour laquelle certai...

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