Kenya : les chantiers de William Ruto

Le président élu prête serment ce mardi dans un contexte marqué par des attentes fortes des millions de Kenyans.

Une nouvelle page de l’histoire du Kenya s’ouvre ce mardi avec l’investiture à Nairobi de William Ruto. Vainqueur de l’élection du 9 août dernier avec 50,5% des suffrages, le cinquième président du Kenya succède à Uhuru Kenyatta qui passe la main au terme de deux mandats. L’élection du leader de la United Democratic Alliance (UDA) vient ainsi siffler la fin d’une longue époque marquée par la prééminence de deux dynasties familiales qui ont régné au Kenya depuis son indépendance en 1963.
William Ruto, un Kalenjin, quatrième groupe ethnique du pays avec 11% de la population, hérite donc d’un pays fragilisé par plusieurs décennies de batailles et de violences. L’unité apparente observée au cours de ces dernières années repose sur une paix encore fragile qui est loin de faire oublier le millier de morts et les milliers de déplacés enregistrés lors de la crise post-électorale de 2007-2008. Les fâcheux événements ayant poussé à l’annulation par la Cour suprême des élections de 2017 sont venus rappeler à toutes fins utiles à la conscience collective que le Kenya n’était pas sorti définitivement sorti de son instabilité chronique. Porté aux commandes par les masses populaires et une jeunesse désemparée, William Ruto n’aura pas d’état de grâce. Tant les attentes sont nombreuses et la pression s’annonce forte au regard du contexte. Dans l’ordre des priorités, la réconciliation des Kényans s’avère urgente. La victoire obtenue grâce à une majorité relative est un indicateur qui montre à suffisance que son séjour à la Kenya State House ne sera pas de tout repos. Le nouveau président sera confronté à une opposition qui s&rsqu...

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