Transport ferroviaire : le rail en danger

Action sur le robinet d’arrêt, jets de projectile, obstacles posés sur la voie, sabotage des installations, cambriolage, sont les atteintes régulières au chemin de fer.

154. C’est le nombre d’actes de vandalisme recensés sur le rail camerounais entre 2021 et septembre 2022. Des actes qui vont des actions sur le robinet d’arrêt au jets de projectiles contre les convois ferroviaires, en passant par les obstacles posés sur la voie, le sabotage des installations et le cambriolage. A titre d’illustration, « le lundi 5 septembre 2022, jour de rentrée scolaire au Cameroun, une conductrice a forcé le passage malgré les interdictions des agents de sécurité en faction au passage à niveau d’Obobogo à Yaoundé, alors qu’un train était annoncé. Elle a été contrainte d’abandonner son véhicule sur la voie et celui-ci est percuté par le train. Fort heureusement, aucune perte humaine n’est à déplorer », relate une source au sein de Camrail. Quelques mois plus tôt, soit le 23 juin 2022, des individus s’en sont violemment pris à un train couchette, balançant des projectiles qui ont brisé la vitre avant de la locomotive. L’on parle aussi de la pose, par des individus non identifiés d’un morceau de rail en travers de la voie. Mais le pire, notamment un déraillement du train, a été évité grâce au signalement des riverains. Tout comme les populations de Mvolye à Yaoundé ont échappé à une explosion qui aurait pu survenir à cause de deux cocktails Molotov jetés sur une rame de 34 citernes.
Ces actes déplorables à répétition préoccupent les acteurs de la chaîne de transport ferroviaire depuis plusieurs années, car les impacts sur les activités, la vie, les infrastructures et même sur l’économie sont grands. Le tout à côté d’un chemin de fer dont la désuétude préoccupe déjà au plus haut point. « Pour 2020, les collisions aux passages à niveaux équivalent à 31 heures de production correspondent à 111 millions de F de marge opérationnelle perdue. Les accidents corporels quant à eux font environ 270 heures de production pour une marge opérationnelle perdue 966 millions de F » indique un récent rapport du concessionnaire du chemin de fer camerounais, Camrail.
Pour ce qui est des infrastructures, la facture pourrait être assez lourde, au moment où les pouvoirs publics et le concessionnaire travaillent à renouveler les équipements afin d’améliorer la qualité du service.  « Il est connu que l’exploitation d’un réseau ferroviaire...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie