Exécution des projets BAD : le rythme peut être accéléré

Plusieurs dossiers étaient sur la table des experts de la Banque africaine de développement (BAD) et des responsables camerounais hier au cours du dialogue de haut niveau sur la performance des projets financés par cette institution financière au Cameroun. Plusieurs membres du gouvernement ont participé à cette rencontre présidée par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), par ailleurs gouverneur pays de la BAD. S’il y a de quoi se satisfaire des résultats de la coopération entre les deux parties, au regard de la grosseur du portefeuille (1302 milliards de F) et du nombre d’opérations engagées, il y a tout de même un bémol. En fait, le délai d’exécution des projets au Cameroun est anormalement long et pourtant, d’après les experts de la BAD, le pays a les meilleurs projets sur papier. « Nous devons résoudre ces problèmes pour nous permettre d’être encore plus performants. Les populations attendent de ces ressources engagées un impact dans leurs vies. La BAD a des projets dans plusieurs secteurs, mais, ces projets prennent encore trop de temps à être exécutés », a relevé Serge N’Guessan, le Directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale.
A ce jour, l’on recense cinq projets problématiques et relativement âgés. Les raisons de ces retards sont pratiquement les mêmes : passation lente des marchés, décaissements à un rythme souhaité, l’absence des fonds de contrepartie, etc. Pour certains, l’on est déjà à plus d’une décennie de mise en œuvre, mais les taux d’avancement sont encore très faibles. Un exposé sur les obstacles à la passation des marchés a également rév...