Nyalla : un malade mental « exploité » par des femmes

Le jeune homme, orphelin de père et de mère, vit dans la concession familiale où peu de cas est fait de son sort.

Ce vendredi matin, Nestor (nous le prénommerons ainsi), qui approche la trentaine, erre sur un trottoir dans un coin de Nyalla, quartier de l’arrondissement de Douala III. L’air négligé, un sourire niais qui semble perpétuel, il n’attirerait pas spécialement l’attention, s’il n’y avait pas ce problème que ses proches connaissent : des femmes, informées qu’il dispose d’atouts enviables, profitent de ce qu’il n’a pas toute sa tête pour l’exploiter. « Quand il a commencé à avoir ses problèmes, il lui arrivait de se promener presque nu. Et souvent, il prend son bain sur la cour arrière de leur concession, où les locataires peuvent le voir », témoigne Gabriel K., voisin de longue date de la famille.
De sources concordantes, la nature a donc été généreuse avec Nestor, s’agissant des attributs sus-évoqués. « Une femme en aurait parlé un jour dans un salon de coiffure du quartier à une autre, qui a voulu en savoir plus », confie une autre source. C’est ainsi que la « légende » est née.
CT apprendra que c’est avec de petits paquets, « des gâteaux, des jus », que le jeune homme est généralement appâté. « Il aime bien manger. Il ne travaille pas, et parfois va se poster à l’entrée d’une cafétéria dont le tenancier, pour le faire partir, lui donne quelque chose », poursuit notre source. Nestor vit pourtant dans la concession familiale, dont divers espaces sont loués (commerces et habitations). Mais il n’en tire pas avantage, les siens profitan...

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