« Nous voulons doter le Cameroun d’une législation robuste »

Hon. Engelbert Essomba Bengono, président du Bureau exécutif du Réseau des parlementaires de la lutte contre la corruption.

Qu’est-ce qui justifie la réactivation du Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption ?
S’étant rendu compte qu’au fil des années la corruption continue de s’enraciner dans la société, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, a jugé opportun, de remettre en activité le Réseau parlementaire pour la lutte contre la corruption créé en 2017 et qui a même mené des activités au cours de la neuvième législature. La corruption est ainsi demeurée un phénomène social qui perturbe les équilibres sociaux et interpelle toutes les institutions de la République, y compris celle parlementaire. On peut donc dire que c’est une motivation d’intérêt général, car le Parlement représente le peuple, et compte tenu des entraves que la corruption cause dans notre système social, il était grand temps que les parlementaires agissent.
Le dernier rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac) montre que la corruption reste un problème sérieux. Qu’est-ce que votre réseau va apporter de plus dans le combat contre ce fléau qui fait tant de mal au développement du pays ?
Tous les outils mis en place constituent ce qu’il conviendrait d’appeler écosystème de la réponse des pouvoirs publics face à un fléau social qui colle à la sociologie, c’est-à-dire au mode de vie  et qui interpelle même les psychologues et parfois aussi le culturel. Le rôle de l’Assemblée nationale est de légiférer, c’est-à-dire de construire une convergence nationale autour d’une législation robuste, adaptée à notre contexte socio-culturel et anthropologique qui permette d’apporter des réponses à tous ces volets qui sont des ferments de la corruption. Laquelle met en relation, un corrupteur et un corrompu. Du coup, la corruption est différente des autres infractions et malversations assimilées que sont les détournements de deniers publics, etc qui sont des crimes économiques réprimés par les lois en vigueur. Notre rôle sera donc de collecter la bonne information pour comprendre des ressorts. Notre bureau est pour cela constitué d’un comité scientifique chargé de nous construire des éléments de réponse sur le plan de la production des lois, de manière à ce que celle-ci corresponde aux attentes des populations dans le cadre de la lutte contre ce fléau. L’autre aspect est que, chacun des organismes mis en place ait un rôle précis. Nous nous appuyons déjà sur le rapport de la Conac pour bien comprendre le phénomène de la corruption, tel qu’il se déploie dans le temps et dans divers secteurs d’activités nationales. Nous pouvons nous appuyer sur ce document pour saisir et aller vers les entités citées par cette institution assermentée, pour mieux nous informer, et faire des pétitions ou alors mettre en place une Commission d’enquête parlementaire, si cela s’impose, tel que le prévoit la loi de 2014 qui fixe les règles de fonctionnement et d’organisation de ces éléments de contrôle. Nous sommes donc là, ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie