Extrême-Nord : des magistrats et avocats à l’école

Un atelier de renforcement des capacités sur les violences basées sur le genre en contexte de crise, organisé de lundi à mercredi par le ministère de la Justice.

« L’accès insuffisant des victimes des violences basées sur le genre à la justice, ainsi que la connaissance inadéquate des auteurs de la chaîne judiciaire sur la gestion des cas de violence basées sur le genre sont certains obstacles qui freinent la lutte contre ce phénomène ». Ces propos ont été prononcés le 28 novembre dernier par Salatou Baba, le procureur général près la Cour d’appel de l’Extrême-Nord durant l’atelier de trois jours organisé à Maroua sur le renforcement des capacités des magistrats et avocats sur ces phénomènes. Selon Aïssatou Doumara, la coordonnatrice de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF-EN), « au courant de l’année 2022, sur 2 529 cas de violences basées sur le genre qui sont pris en charge au sein des différents espaces sûrs et dans les centres d’écoute tenus par l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes, 100 cas sont des victimes des abus sexuels ». Les violences basées sur le genre demeurent une réalité dans l’Extrême-Nord et le choix de cette région pour abriter cet atelier n’est pas anodin.
Le constat fait par le ministère de la Justice est que bon nombre de magistrats et d’avocats ne disposent pas des compétences nécessaires pour rendre justice aux victimes des violences basées sur le genre. Il faut donc rectifier le tir, ceci d’autant plus que le Cameroun a ratifié un certain nombre de traités pour él...

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