Douala : entre fierté et déception

La fièvre du match de la dernière chance pour le Cameroun contre le Brésil, vendredi 2 décembre 2022, a véritablement saisi Douala aux environs de 17h, jusqu’à l’heure du coup d’envoi à 20h. Dans cette fourchette horaire, la cité économique, notamment en centre-ville, est devenue une fourmilière. Entre vuvuzelas plus bruyants que d’habitude, motos surchargées, embouteillages intenses, cycliste recouvert d’un grand drapeau du Cameroun et se faufilant sans peur entre des conducteurs d’engins motorisés pressés, énervés et indisciplinés, coups de fil passés à gauche à droite aux proches pour savoir où on va regarder le match dans « le bruit »…
Cette fièvre pour le troisième match de groupe des Lions indomptables à la Coupe du monde Qatar 2022 était telle qu’elle a même contaminé les espaces les plus inhabituels en matière de ballon rond. Comme l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala, qui a diffusé la rencontre dans sa salle de spectacle. Une partie du public à l’origine présent pour le vernissage de l’exposition de l’artiste visuel Max Mbakop, « Réminiscences », n’a pas manqué l’occasion de supporter l’équipe fanion sur écran géant. D’un art à un autre donc.
Au bout des 90 minutes remportées par le Cameroun 1-0, les spectateurs sont passés par toutes les émotions. Avec des phrases qui résument le sentiment général malgré l’élimination au premier tour : « On a tapé le Bré...