Apport de la finance dans le développement de l’Afrique : les propositions de Paul Biya

Le chef de l’Etat était l’invité d’une table-ronde organisée hier soir à Washington, en marge des travaux du 2e Sommet Etats-Unis – Afrique qui s’ouvre ce jour.

« Comment la finance peut-elle constituer un atout à l’égard des défis pressants et des opportunités de l’Afrique, et contribuer à la résolution de problèmes apparemment sans solution à l’échelle mondiale ». C’est à cette préoccupation que le président de la République, Paul Biya a été appelé à répondre hier soir à Washington, alors qu’il était invité à la table ronde conjointement organisée par deux structures privées américaines : Milken Institute et Invest Africa US. Face à un auditoire constitué de personnalités politiques et de représentants du secteur privé, le président Paul Biya a reconnu l’intérêt de cette préoccupation, au regard de la situation économique mondiale actuelle qui, après la crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus, est confrontée aux difficultés nées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en Europe de l’est. Mais bien plus, pour le président de la République, « l’un des freins au développement de l’économie africaine est l’épineux problème de la disponibilité des financements », dans un environnement où tout le monde s’accorde néanmoins à reconnaître que le continent dispose d’un énorme potentiel en ce qui concerne les ressources naturelles et humaines. Mais une difficulté principale se dresse sur la route du développement de l’Afrique : la sous-exploitation des richesses du continent, et plus grave encore, la non transformation locale de ces ressources. Ce qui a pour effet de freiner l’apport de cette transformation sur le continent.
« L’Afrique ne représente qu’une portion congrue des ressources financières en circulation dans le monde. Son accès à ces ressources se fait à des taux prohibitifs et parfois à des conditions restrictives de souveraineté de nos Etats », a regretté le chef de l’Etat camerounais. Par ailleurs, le continent reste largement tributaire de l’aide publique au développement, une pratique désormais aux antipodes des attentes et des besoins locaux. La mise en gage des ressources sollicitée par les investisseurs, les modèles de financement adoptés et la réexportation des capitaux lors des remboursements constituent, pour le président de la République, autant d’obstacles au développement de l’Afrique. Un continent pourtant reconnu comme ayant la population la plus jeune du monde et qui prend de plus en plus d’importance en tant que partenaire commercial et d’investissement, de même qu’il devient chaque jour davantage, un acteur géopolitique majeur. Les propositions du président de...

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