Les griefs des usagers

Même si on note quelques améliorations, des patients à leur arrivée dans une structure sanitaire se plaignent encore des attitudes peu avenantes des infirmiers et des lenteurs.

Accueil :  premier contact à soigner  
Des personnels aux visages fermés qui, lorsqu'ils ne vous ignorent pas, vous crient dessus. Rarement, la courtoisie fait partie des usages. Voilà le visage de l'accueil dans beaucoup de formations sanitaires au Cameroun. Plusieurs malades se plaignent du peu d’intérêt manifesté à leur égard lorsqu’ils arrivent dans ces lieux. Certains sont ainsi obligés d’aller à la recherche d’une infirmière dont l’humeur n’est pas garantie. Sylvie O, internée dans un hôpital de Yaoundé est passée par là. « À cause de ma maladie, j’ai déjà été internée dans plusieurs hôpitaux ces derniers mois. Je suis arrivée bien fatiguée, c’est à peine si à l’accueil la dame chargée de cette tâche a levé les yeux pour me donner un renseignement. J’étais obligée de me renseigner chez d’autres usagers. Je ne suis pas la seule, plusieurs malades se plaignent du peu d’intérêt manifesté à leur égard lorsqu’ils arrivent dans les formations sanitaires », regrette Sylvie O. Des situations qui entrainent parfois des désagréments divers et des éclats de voix de patients frustrés. 

Urgences : pas de place pour les atermoiements 
Face à l’urgence, le personnel de l'hôpital prend généralement les paramètres et administre les premiers soins à la patiente. Mais pas toujours. Ensuite, pour poursuivre le processus, il faut payer les examens afin de lui donner un traitement adéquat. C’est ce qui est arrivé à Régine M., femme au foyer, qui est venait d’y conduire sa fille. « Les médecins m’ont demandé de trouver une somme d’argent pour au moins commencer les soins », explique la dame. Elle reconnaît que le système de prise en charge s’est amélioré. « Avant, on ne touchait même pas à ton malade tant que tu ne payais pas l’enregistrement. Or, lorsque nous sommes arrivés, ils ont commencé à prendre les paramètres et m’ont encouragée à chercher de l’argent pour sauver ma fille », ajoute-t-elle. 

Prise en charge : argent en main 
 Si aux urgences, les médecins peuvent gérer, la question de la prise en charge proprement dite devient difficile. Le cœur serré, Etienne, père de famille se souvient encore du décès de son fils il y a trois ans. Celui-ci est mort dans un hôpital de la place des suites d’un accident de la circulation. « Il avait été transporté à l’hôpital, on m’a prévenu plusieurs heures après son accident. Lorsque je suis arrivé à l’hôpital, mon fils était couché dans un lit, inconscient. À peine j’ai payé pour le scanner examen qui devait déterminer ce qu’il a eu comme choc, il a rendu l’âme », raconte-t-il. L’infirmière a estimé que ce n’était pas de sa faute. « Il faut comprendre qu’à l’hôpital, tout passe par la caisse. Parfois lorsqu&rsquo...

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