Qatar 2022 : Marou Souaibou raconte sa Coupe du monde

L’attaquant de Coton Sport de Garoua, l’un des deux joueurs locaux présents au Mondial avec Jérôme Ngom, livre ses impressions de voyage au Qatar. Deux semaines après la fin de l’aventure des Lions Indomptables, il est annoncé en Afrique du Sud.

Sa sélection
« J’apprends ma sélection après le match contre la Jamaïque à Yaoundé. Le bus venait de démarrer pour l’hôtel. On était en train de sortir du stade. Le chauffeur a mis la radio. Le coach Rigobert Song était en train de lire les noms. J’ai suivi le mien. Je me suis vraiment demandé si c’était moi. Tout de suite, j’ai voulu appeler mon père qui vit à Figuil. Je me suis abstenu. Lorsque je suis arrivé à l’hôtel, je l’ai appelé. Il m’a dit qu’il avait aussi suivi en direct. Il m’a juste demandé de me mettre au travail. La famille occupe une place spéciale dans ma vie. Je suis issu d’une famille nombreuse. Mon père a quatre femmes, 27 enfants.  A mon retour du Qatar, je suis d’abord allé les saluer. La population de Figuil et les autorités administratives du département du Mayo-Louti aussi.  La Coupe du monde est le dernier niveau pour un footballeur. »

 Son vécu du Mondial
« En tant que footballeur, lorsqu’on est retenu pour la Coupe du monde, je crois que cela consacre le mérite. Le coach nous a dit, Ngom et moi, les deux joueurs évoluant au pays, de ne pas avoir peur. C’est cet état d’esprit qui nous a animés pendant la compétition. Chaque fois que  Ngom entrait dans ma chambre, on se disait qu’il faut qu’on se donne à fond quand l’occasion nous sera donnée. Au Qatar, chaque joueur avait sa chambre. Jérôme Ngom a saisi cette chance. Le centre qu’il fait à destination d’Aboubakar Vincent n’est pas un fait de hasard. Il travaille cela aux entraînements. Je n’ai pas pu jouer, ce n’est pas grave. Il faut d’abord privilégier le groupe. Contrairement à ce qui se dit, l’ambiance était bonne.  Après le match contre la Serbie, le président Samuel Eto’o est venu nous parler aux vestiaires. Il nous a dit que tout restait jouable.  Si on passait le premier tour, l’équipe allait se mettre vraiment en place. On devait faire un parcours similaire à celui du Maroc qui représente bien le continent africain. »

Sa relation avec Coton Sport
« Je suis resté en contacts étroits avec mes coéquipiers de Coton Sport. Après la défaite de Coton Sport (0-4) en championnat face au Canon avant la trêve du championnat, j’avais passé un coup de fil pour leur dire que c’est le football. Presque chaque jour, j’échangeais avec le coach Haman (Ndlr : entraîneur de Coton Sport). Il me disait toujours que j’ai des qualités et il faut que je reste dans mon registre. Le Président Sadou, lui, était au Qatar. Nous nous sommes vus rapidement. Je lui ai dit : « Président, nous sommes en guerre. On représente le vert-rouge-jaune. » Comme toujours, il m’a encouragé. »

Ses rapports avec Vincent Aboubakar
« Je respecte beaucoup « Aboubakar Ekongolo ». C’est comme ça que nous l’appel...

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