Succession dans les chefferies traditionnelles : mode d’emploi

Le décret présidentiel du 15 juillet 1977 fixe le cadre dans lequel doit se dérouler la procédure, en tenant compte des us et coutumes des différentes communautés.

Peu importe l’aire culturelle, la succession dans une chefferie traditionnelle se fait généralement de père en fils. Le trône revient le plus souvent à l’aîné. Il arrive aussi que le chef, de son vivant, désigne directement son successeur. Il peut également laisser un testament confié aux notables qui sont tenus de l’appliquer. Lesquels notables peuvent aussi procéder eux-mêmes au choix selon les règles de la communauté, dans le cas où un successeur clairement identifié n’a pas été choisi par le défunt monarque. Lorsque les options masculines ont été puisées, c’est l’une des filles du chef qui lui succède. Dans tous les cas, à côté des aspects traditionnels et mystiques, le processus ne peut se faire en marge de la règlementation. Notamment les dispositions du chapitre 2 du décret présidentiel du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles. L’article 8 permet de constater que la règlementation elle-même ne se met pas en marge des us et coutumes. « Les chefs traditionnels sont, en principe, choisis au sein des familles appelées à exercer coutumièrement le commandement traditionnel », peut-on y lire. 
Lorsque la vacance intervient, il revient au préfet (chefferies de 1er et 2e degré) ou au sous-préfet (chefferie de 3e degré) de procéder aux consultations nécessaires en vue de la désignation d’un nouveau chef. Le procès-verbal qui sanctionne les consultations est ensuite transmis par voie hiérarchique aux autorités...

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