Coups d’Etat : la fâcheuse tendance

D’août 2020 à septembre 2022, six coups d’Etat ont eu lieu en Afrique, confirmant la tendance à une nouvelle ingérence des militaires dans la sphère politique sur le continent.

Le gouvernement gambien a annoncé le 21 décembre dernier que le haut commandement de l’armée avait contrecarré un coup de force militaire la veille et arrêté quatre soldats impliqués. Cet événement serait la dernière tentative de coup de force en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso et un autre en Guinée, ainsi qu’une tentative de fait accompli en Guinée-Bissau. L’année qui s’achève confirme ainsi cette propension des hommes en treillis à reconquérir le pouvoir politique par la force en Afrique. En effet, au Burkina Faso, le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch à la fin de janvier 2022 qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, a, à son tour, été démis de ses fonctions par des militaires sous la houlette du capitaine Ibrahim Traoré. Au total, d’août 2020 à septembre 2022, cinq coups d’Etat se sont succédé dans le seul espace francophone africain. Notamment deux au Mali (18 août 2020, renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta et 24 mai 2021, destitution du président de la transition Bah N'Daw par le colonel Assimi Goïta après son deuxième putsch en 9 mois) ; les deux coups d’Etat suscités au Burkina Faso et un en Guinée (renversement du président civil Alpha Condé le 5 septembre 2021 par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya). La transition militaire dynastique au Tchad est aussi incriminée car après la mort en avril 2021 du président Idriss Déby Itno qui avait dirigé pendant 30 ans son pays, son fils Mahamat Idriss Déby, g&eacut...

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