Ce qui alimente les tensions

Non-respect des textes, mal gouvernance, conflits de personnes, soupçons de fraude… sont souvent sources de conflits au sein des corporations. Généralement à la veille d’élections.

D’une corporation à l’autre, à peu près les mêmes causes sont souvent à l’origine des conflits autour des élections de nouveaux dirigeants. 
Conflits de personnes
Dans les ordres professionnels et autres corporations, la personnalité du président suscite presque toujours une « opposition », un peu comme dans le monde politique. Il arrive donc régulièrement qu’on y trouve un membre ou un groupe de membres qui se donnent pour mission de porter la contradiction. Ou de boycotter les élections pour un report. Et ça vire parfois à la bataille d’ego. Ça a été le cas le 10 décembre 2022, jour de l’Assemblée générale élective au sein de l’Ordre national des ingénieurs de génie civil du Cameroun. Avec un quorum qui n’a pas été atteint, l’élection a été renvoyée au 28 janvier 2023. Espérant que ce report ne cache pas d’autres malaises comme ça été le cas à l’Ordre national des médecins du Cameroun. Dans les corporations, l’accusation de « centralisation du pouvoir » est récurrente. C’est par exemple le tout premier grief fait au Dr Guy Sandjon, président de l’Ordre national des médecins en janvier 2022 alors que l’équipe dirigeante s’apprêtait à passer la main au mois de mars. Une lettre ouverte d’un membre du Conseil de l’Ordre, venait décrier un malaise au sein de la corporation, relatif à la gestion du président, alors accusé de diriger en solitaire. Même scénario à la Chambre des huissiers, où certains membres prêtaient au président sortant l’intention de vouloir tailler un processus électoral sur mesure en vue de se maintenir au poste.  

Mal gouvernance
Les accusations de mauvaise gouvernance sont l’autre sujet phare dans les tensions au sein des corporations. « L’unique budget de fonctionnement élaboré de toutes vos mandatures a été obtenu cette année sous la pression de la commissaire aux comptes, qui menaçait d’invalider les prochains rapports financiers, etc », a-t-on lu dans une lettre ouverte adressée au président de l’Ordre national des médecins. Dans ces regroupements professionnels, la gestion des ressources diverses (humaines, financières et matérielles) fait difficilement l’unanimité, même lorsque les textes ont prévu des mécanismes de contrôle.

Tribalisme 
Les corporations n’échappent pas à la question du repli tribal ou ethnique. Dans la dernière crise chez les médecins, des voix ont évoqué le tribalisme comme problème épineux. Mais là, les avis sont vraiment partagés. Ainsi, un groupe de médecins reproche au président de privilégier les ressortis...

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