Production statistique : il faut des moyens

« Le système national d’information statistique camerounais (SNIS, ndlr) sur la voie de la modernisation et le défi du financement. » Tel est le thème de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de l’Institut national de la statistique (INS) hier à Yaoundé sous la coordination de Joseph Tedou, Directeur général de l’INS. Il était question de mener des réflexions pour assurer un financement pérenne de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS30). Entre autres thématiques développées : les acquis et perspectives du SNIS, l’état des lieux des besoins de cet outil et ses mécanises de financement, etc. Pour les experts, le système statistique national doit être plus que jamais au service des politiques de développement du pays. En effet, les statistiques sont nécessaires et surtout de plus en plus demandées. « Vous ne pouvez pas traiter un problème si vous ne le connaissez pas. Il s’agit d’accompagner le diagnostic, quels sont les problèmes auxquels les pays font face ? A ce moment les statistiques interviennent pour faire un diagnostic. Dès que c’est fait, il faut accompagner pour mûrir la formalisation des politiques et cela se fait à partir des éléments statistiques. Il faut après préparer le suivi et là il faut encore des statistiques. Donc la statistique intervient tout au long du système », a indiqué She Etoundi Joseph, Directeur général adjoint de l’INS. 
Et pour le faire il faut l’argent. Le directeur général a rappelé que lors de l’ouverture des travaux qu’à l’issue de la 44e session du comité de direction de l’observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat) récemment au Cameroun, des pistes de solutions avaient été envisagées pour régler la question du financement des instituts de statistiques, notamment la création par les Etats d’un Fonds spécial pour le financement de la statistique. Les travaux d’...