« Le but essentiel c’est de rechercher des financements »

Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Monsieur le ministre, pendant le 2e sommet de Dakar sur Nourrir l’Afrique, vous avez présenté le pacte du Cameroun pour l’alimentation, avec un besoin de plus de 2550 milliards de F. Qu’attendiez-vous de vos interlocuteurs ?
Le Cameroun qui est le grenier de l’Afrique centrale, et qui s’est engagé à jouer un rôle majeur sur le plan continental est très ravi d’assister à ce sommet qui a pour but principal de nourrir l’Afrique, de renforcer la souveraineté alimentaire et la résilience des populations à travers l’agriculture. Dans ce genre de forum, le but essentiel c’est de rechercher des financements et de présenter les potentialités de notre pays aux partenaires techniques et financiers. C’est ce que nous avons fait à travers ce compact qui est un extrait de notre stratégie de développement du secteur rural. Nous avons ciblé les filières porteuses selon un certain nombre de critères bien établis est qui sont des critères de rentabilité, de productivité, de valeur ajoutée, de création d’emplois, etc. D’où le choix porté sur le maïs, le riz, le soja, l’huile de palme. Sur le plan de la pêche et de l’élevage, nous avons choisi le lait et les poissons. C’est le développement de toutes ces filières pour atteindre non seulement l’autosuffisance alimentaire, mais aussi être un pays exportateur qui nous a conduits à cette enveloppe de 2556 milliards de F. 

Vous aviez face à vous des partenaires au développement et des investisseurs privés. Avez-vous obtenu quelques promesses ou des engagements d’accompagnement ? 
Nous avons effectivement eu quelques promesses d’accompagnement. Déjà, nos partenaires traditionnels que sont la Banque africaine de développement, qui a pris un engagement ferme pour accompagner l’agriculture africaine à augmenter sa production de 30% ; nous avons la Banque islamique de développement avec ses filiales que sont l’ITRC et la BADEA ; nous avons des partenaires techniques qui vont nous accompagner en terme de développement technique et scientifique des filières semencières mais aussi de lutte contre les pressions parasitaires. Il y a des engagements qui sont pris. Mais le plus grand est celui d’organiser une table ronde des bailleurs de fonds au Cameroun autour de laquelle nous espérons mobiliser le plus grand nombre pour couvrir ces financements. Il est bien entendu que l’Etat du Cameroun et le secteur privé vont compléter les appuis apportés par les institutions financières. 

Justement M. le ministre, de quoi dispose déjà le Cameroun pour commencer la mise en œuvre de ce pacte présenté ici et demandé à tous les pays africains ?
Le Cameroun finance déjà l’agriculture en termes de production de semences, d’aménagement des périmètres hydro-agricoles, de mise en place d’un certain nombre d’infrastructures tant pour le désenclavement que pour le stockage, avec la construction des routes et autres magasins de stockage, etc. Nous allons continuer ces investissements pour non seulement attirer les privés vers ce secteur, mais également les réformes institutionnelles pour permettre de redonner confiance à nos partenaires financiers et minimiser le risque d&rsq...

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