De la place pour les jeunes

Les lampions se sont définitivement éteints samedi dernier sur la 57e édition de la fête de la Jeunesse au Cameroun. Grand moment de célébration des jeunes, s’il en est, mais il s’agit également de s’arrêter pour interroger la place occupée par cette frange de la population que le président de la République appelle affectueusement « le fer de lance de la Nation ». S’il a souvent été regardé avec circonspection, le milieu politique est justement l’un de ceux où les jeunes peinent à trouver leur voie, au même titre que les femmes. Ce qui a souvent nécessité des aménagements spécifiques pour les faire admettre ici. C’est vrai que le regard porté par la majorité des jeunes sur la politique n’est pas très souvent loin du dédain, même si l’on note, que d’autres essaient de se faire un nom ici. Mais une chose est certaine, faire son chemin en politique n’est pas souvent aisé.  La raison est fort simple : très peu de ceux qui sont déjà installés acceptent de faire de l’espace à ceux qui souhaitent faire leur entrée en politique.
C’est sans doute fort de ce constat que des formations comme le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) s’efforcent, à chaque consultation électorale, de faire des aménagements pour permettre l’éclosion de nouveaux visages dans ses listes de candidats. Mieux encore, pour permettre à cette frange de la population de se trouver des places dans les listes de candidats. On peut donc à juste titre saluer la volonté souvent affichée par le président national de cette formation politique, Paul Biya, afin de permettre à toutes les composantes sociales d’être prise en compte.
Si cette initiative est déjà louable, il y a qu’elle ne repose généralement sur aucune ...