Vente illicite des médicaments : comment en finir

Malgré les actions menées par les autorités, le commerce prospère dans les rues et les marchés des villes du pays.

C’est un vieux combat. Celui que les pouvoirs publics mènent contre la vente illicite des médicaments. Dernier développement en date : l’ultimatum de huit jours donné le 17 février dernier par le maire de la ville de Yaoundé aux vendeurs, pour libérer les marchés, faute de quoi, leurs contrats de bail seront résiliés. Avant cette entrée en scène de Luc Messi Atangana, des dispositions réglementaires interdisent depuis des années, la vente illicite des médicaments au Cameroun. 
La loi du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien dispose clairement que la vente des médicaments est exclusivement réservée aux pharmaciens et à personne d’autre. En tant que professionnel de la santé, ce dernier est garant de la qualité des produits qu'il remet aux patients. L'article 53 de ladite loi stipule justement que : « Tout délit, étalage ou distribution de médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien ».
Malgré cette disposition juridique, des particuliers, avec ou sans notion de médecine ou de science pharmaceutique ont fait irruption dans la vente des médicaments. Dans les marchés, les rues et même dans des zones insoupçonnables, l’activité prospère. Les vendeurs, « des pharmaciens » d’un autre genre, y proposent n’importe quel produit et administrent même des soins. Injections, perfusions, tout y passe. Si certains malades trouvent le soulagement dans ces officines de fortune, d’autres y reviennent avec des problèmes de santé plus graves. Certains finissent même par perdre la vie dans ces environnements inappropriés. 
Dans un communiqué signé le 10 juillet 2019, le ministre de la Santé publique (Minsanté) a rappelé à ceux qui exercent cette activité illégale à travers des étals, des kiosques, des propharmacies ou même des magasins de stockage, qu’ils sont passibles de poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur. Dr Manaouda Malachie avait annoncé l’opérationnalisation d’une Brigade chargée spécialement...

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