Occupation de la zone industrielle de Yaoundé-Sud : des malentendus persistent

Yaoundé, quartier Ahala, lieu-dit premier échangeur hier matin. L’activité professionnelle est intense, ce d’autant plus que cette partie de la ville étant occupée majoritairement par des entreprises installées pour la plupart depuis plus d’une dizaine d’années. Mais depuis quatre mois environ, leur quotidien est perturbé par des assauts répétés des membres de familles expropriées de la zone baptisée « Yaoundé-Sud », et indemnisées, au motif qu’ils auraient bénéficié d’une rétrocession de terrains pourtant détenus par la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi). En effet, dans un communiqué récemment publié, le Directeur général de la Magzi, Christol Georges Manon, présente la situation tout en rappelant que : «… les travaux nécessaires à l’extension de la zone industrielle ont été déclarés d’utilité publique, incorporés au domaine privé de l’Etat et les terrains concernés par lesdits travaux affectés à la Magzi... ».
Malgré cet état de choses, des ayant-droit de familles expropriées et indemnisées en 1985, font régulièrement incursion au sein des entreprises établies, machettes et autres gourdins au poing, menaçant le personnel et détruisant des aménagements. Certains vont jusqu’à lotir des terrains. C’est que ces familles affirment avoir bénéficié d’une rétrocession de 20 ha par le ministre en charge du Cadastre, à travers la réhabilitation du titre foncier ordonné par une décision de justice définitive et son arrêt confirmatif de juin 2010. Aussi, exigeraient-elles aux investisseurs de s’acquitter désormais de leur loyer auprès d’elles ou de racheter les parcelles acquises, sinon de déguerpir. Un non-sens, d’après des sources à la Magzi qui expliquent que le jugement dont se prévalent ces familles est fondé sur un acte administratif illégal. 
Du côté des chefs d’entreprises, c’est l&...