Chantiers routiers : ces habituels freins

De nombreux obstacles continuent d’entraver la bonne exécution des chantiers d’infrastructures au Cameroun.

Des problèmes récurrents. A chaque descente des responsables de la chaîne de construction des infrastructures routières et ouvrages d’art pour évaluer l’état d’avancement des projets sur le terrain, c’est quasiment le même discours qui revient lorsqu’il s’agit de justifier ces ralentissements dans l’avancée des projets. A chaque fois, des instructions sont données pour inverser la tendance mais il faut croire que la réalité du terrain est bien plus forte que ces contraintes. Sauf que la conséquence c’est que les chantiers n’évoluent pas alors que les délais sont consommés et les coûts parfois multipliés. 

Paiement tardif des décomptes
Les entreprises adjudicataires des projets se plaignent souvent des longs délais de paiement des décomptes. La conséquence est claire. Les chantiers ne sont pas livrés à temps, en plus de l’augmentation du coût des travaux. Cet état des choses n’est pas toujours volontaire. Dans certains cas, les moyens affectés aux projets réalisés grâce au budget d’investissement public sont insuffisants. Les entreprises se trouvent donc contraintes d’adapter leurs activités à la cadence du déblocage des ressources budgétaires. C’est d’ailleurs l’une des sollicitations des responsables de la route Ntui-Mankim qui affirment que tant que les fonds seront normalement décaissés, les travaux vont évoluer normalement. 

Faible capacité des entreprises
Ce manquement se manifeste à plusieurs niveaux. D’abord l’absence de personnel qualifié. Cette réalité, et non des moindres, contribue également à freiner l’évolution des chantiers. Sur le chantier du tronçon Ntui-Mamkim par exemple, c’est l’un des principaux reproches qui est fait à l’entreprise chinoise mobilisée sur le terrain. Il y a aussi l’insuffisance de matériel chez certaines entreprises, tout comme la faible capacité de production des granulats et autres intrants nécessaires à l’avancée des travaux. 

Libération des emprises
Les voies de raccordement de l’autoroute Yaoundé-Douala ont été impactées du fait de cette réalité. C’était aussi l’un des obstacles relevés dernièrement au cours de la descente du Mintp sur la route Awae-Esse-Soa. Ici, on relevait la  non indemnisation des populations expropriées mais aussi le non paiement des sommes dues à la destruction des tombes. En effet, Emmanuel Nganou Djoumessi reconnaissait au cours d’une sortie que la libération des emprises, le déplacement des réseaux et le paiement effectif des indemnités pour expropriation, constituent aujourd’hui une contrainte f...

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