« Ce sont des accidents que nous pouvons éviter »

Atanga Nji Paul, ministre de l’Administration territoriale

A l’occasion de la célébration hier de la Journée internationale de la protection civile, vous avez choisi de faire une descente au quartier Mimboman à Yaoundé. Pourquoi ce choix ?
Vous savez qu’en octobre dernier, ce quartier de la ville de Yaoundé a enregistré un éboulement de terrain qui a fait trois morts. Il était important que nous descendions sur le terrain à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection civile, afin d’attirer une fois encore l’attention des populations sur les dangers à occuper ces zones à risque et inconstructibles. J’y suis allé avec les autorités administratives et municipales et même les chefs traditionnels qui vivent sur le terrain avec les populations afin de poursuivre la sensibilisation des populations. Qu’il s’agisse des marécages, des flancs de collines et tous les autres endroits qui mettent en danger la vie des humains, il est important que l’attention des uns et des autres soit attirée sur les risques à occuper ces espaces. Nous le faisons surtout à l’endroit des parents qui font courir des menaces inutiles aux familles. Vous allez constater que la plupart, voire toutes ces constructions sont faites sans aucune autorisation des autorités municipales ou administratives. Et chaque fois qu’il y a un incident qui survient, l’Etat est obligé de monter en première ligne. C’est certainement son rôle, mais il faut relever que ce sont des accidents que nous pouvons éviter.

Il y a eu avant Mimboman, le quartier Nsimeyong, toujours à Yaoundé avec une quinzaine de victimes. Plus loin, on a connu Gouache dans la région de l’Ouest, avec une quarantaine de morts. Le gouvernement a toujours opté pour la prévention. N’est-il pas temps de passer à une autre phase ?
La sensibilisation à laquelle vous faites allusion a toujours été prescrite au gouvernement par le président de la République. Il nous recommande par ailleurs d’être proactifs dans les actions que nous menons dans ce domaine. Les autorités administratives et municipales, les chefs traditionnels sont associés à cette mission qui consiste à amener les uns et les autres à comprendre que l’occupation de ces zones impropres à l’habitation comporte des dangers. C’est vers cela que le chef de l’Etat veut que nous tendions. C’est pourquoi, chaque fois que nous descendons sur le terrain, nous associons tous les maillons de la chaîne qui peuvent aider les populations à comprendre les dangers auxquelles elles sont exposées. Lorsque vous prenez le site de Mimboman que nous avons visité aujourd’hui, (hier, Ndlr), vous constatez qu’en cas de fortes pluies, il y a un risque important de victimes. Nous avons expliqué tout cela aux personnes que nous avons rencontré. La plupart de ces personnes ont saisi le message. C’est cette pédagogie que le président de la Républi...

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