Bonabéri : elle disparaît avec l’argent des obsèques

Evelyne D., 41 ans, en possession de 4,4 millions de F cotisés par la famille de son oncle décédé, est introuvable depuis dimanche.

Hier, 2 mars, aurait dû marquer le début des obsèques de Léon Bernard N., décédé le 2 février dernier à Douala, à 73 ans. L’affaire va être repoussée d’au moins une semaine. Au cœur de ce report, Evelyne D., 41 ans, couturière et nièce du défunt. Selon des dépositions faites à la police par la famille, la concernée, orpheline de père à trois ans, a été élevée par son oncle paternel Léon Bernard N. Sa mère, elle, s’était remariée.
Evelyne évolue normalement à l’école, jusqu’à son Bepc. Là, l’oncle arrête de payer ses études. Ses enfants à lui poursuivent les leurs. Ils iront plus tard en Europe pour certains. Une tante paternelle d’Evelyne, prénommée Martine, met l’adolescente en apprentissage de couture. Les années passent. Evelyne vit toujours dans la concession de son oncle à Bonabéri, lieudit Forêt Bar (arrondissement de Douala IV).
Il y a quelques mois, une de ses amies la met en contact avec un Camerounais vivant en Belgique, responsable dans une entreprise de textile. Les choses vont assez vite, et un poste de chef d’atelier couture se dessine à l’horizon. La vie d’Evelyne va changer. A condition qu’elle trouve les moyens de voyager. Elle présente la situation à son oncle qui promet de l’aider, et de faire même intervenir d’autres membres de la famille. Mais la promesse tarde à se concrétiser. Quand Evelyne joint ses cousins établis en Europe, ils la gavent de promesses aussi.
Fin janvier, décidée à donner un coup de pression à son oncle, elle fait venir Tata Martine à Bonabéri afin qu’elle parle à son frère. Après l’avoir écoutée, le septuagénaire relève qu’une femme, dans le voisinage, de l’âge d’Evelyne, vient d’être chèrement dotée et est désormais en mariage. Avant de lâcher, en pointant sa nièce : « Celle-ci fait encore quoi ici ? ». La déception de la couturière est immense, mais sa tante lui demande de ne pas la manifester outre mesure, de ne pas manquer de respect à son « père ».
Le jour où Léon Bernard N. est pris de malaise, il est seul à la maison avec Evelyne. C’est elle qui ira chercher un véhicule pour le conduire dans une formation sanitaire, où elle paiera les premiers soins. Quand sa sœur vient le voir le lendemain, Léon Bernard, comme pris de remords, dit ...

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