Vérités sur l'occupation française : sur les traces du passé

Reconstituer de façon fidèle l’histoire du Cameroun depuis sa colonisation et après son indépendance. C’est le but recherché par la Commission Mémoire sur le Cameroun initiée par Emmanuel Macron, président français au lendemain de sa visite officielle au Cameroun en juillet 2022. Vendredi dernier, l’historienne française, Karine Ramondy et le chanteur camerounais Blick Bassy, co-présidents nommés à la tête de cette Commission ont été reçus le 3 mars dernier par le ministre des Arts et de la Culture afin de solliciter son accompagnement dans cette démarche. Il est question pour les membres de la Commission de tenter d’établir la vérité sur ce qui s’est réellement passé durant la période de guerre d’indépendance. Une guerre et ses conséquences longtemps passées sous silence. De même il s’agit durant cette période de travail d’établir en amont les bases solides d’une bonne exécution des missions assignées.
Restituer l’action de la France au Cameroun au détail près nécessite donc pour les deux parties d’être sur la même longueur d’onde. « Il y a des législations internationales qui portent sur un ensemble de conventions relatives aux archives qui concernent la période indiquée par la Commission. Ce sont des questions fondamentales qui nous semblent importantes de pouvoir évacuer au préalable », a indiqué Esther Olembe, directeur des Archives nationales du Cameroun. Bien plus, toutes les aires culturelles doivent être valablement représentées pour mieux traiter de cette question. 
Les deux co-présidents se sont voulus rassurants. Il n’est pas question de faire sans les Camerounais eux-mêmes, ni même de réécrire l’histoire. « Sur le volet recherche, nous avons un parfait équilibre puisque j’assure la présidence de ce volet. Et il y a sept chercheurs et chercheuses qui sont d’...