« Le coût de l’inaction »

A quel point faut-il se préoccuper de la situation des zones humides au Cameroun ?
La situation des zones humides au Cameroun est assez préoccupante en ce sens qu’elles subissent de nombreuses pressions. Si on ne considère que la plaine de Waza-Logone, le retrait de l’eau dans cette zone a fait en sorte que les espèces fauniques trouvent des moyens pour sortir du parc. Parfois, elles allaient causer des dégâts dans les villages entraînant même des pertes humaines. Sur un autre plan, nous avons la retenue de Lagdo qui a été récemment menacée par les plantes envahissantes et la zone de sécurité du barrage en était affectée. Heureusement pour nous, le ministère de l’Environnement à travers l’appui à de la commune de Lagdo et Eneo, ont conjugué leurs efforts pour débarrasser la zone de sécurité du barrage de cette plante. Une journée comme celle-ci est une occasion de sensibiliser tous les utilisateurs des zones humides notamment ceux qui font la pêche, ceux qui puissent de l’eau pour l’alimentation des populations ou pour l’irrigation. 

Si rien n’est fait, quelles pourraient être les conséquences à court et à long terme ?
Sur ce plan, le coût de l’inaction est extrêmement élevé. Si nous prenons la région septentrionale et notamment la portion camerounaise du lac Tchad, le poisson qui est pêché et séché alimente pratiquement toute la sous-région. Il en est de même du réservoir de Lagdo, de Maga, de Bamendjim etc. Si à un moment donné nous n’avons plus ces ressources halieutiques, vous voyez toutes les conséquences. De l’autre côté il est important de dire que dans le cadre de l’alimentation en eau potable, lorsque la qualité de l’eau est dégradée à travers des actions anthropiques, le coût du traitement de l’eau devient très important et on risque atteindre le seuil où le contribuable camerounais ne pourra plus supporter ce traitement. ...