Coulisses : déboires de campagne

Rencontrer les conseillers des communes et régions contrôlées par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est un grand défi. C’est ce que révèlent les responsables de certains partis d’opposition contactés hier par CT. Les grands électeurs RDPC sont en effet eux-mêmes impliqués dans la campagne de cette formation politique. Il y a également la discipline du parti à laquelle tout le monde doit se plier. Et dans le cas d’espèce, le message répercuté à chaque meeting par les responsables est simple : voter le RDPC à 100%. Conséquence : « certains refusent de s’afficher avec nous. On essaye de trouver des voies et moyens pour les rencontrer, même de manière informelle. Mais c’est très difficile », déplore Christian Ndjock Nkongo, superviseur national de la campagne du Parti camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN), en lice dans le Littoral. 
Saidou Maidadi, engagé sur le terrain avec les équipes de campagne de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), n’hésite pas, quant à lui, à mettre à l’index certains maires. Lesquels freineraient l’accès aux conseillers municipaux », d’après lui. « Une accusation qui ne tient pas la route », commente un conseiller régional du « parti du flambeau ardent » ayant requis l’anonymat. « Nous agissons dans le cadre d’une élection et le but du jeu c’est justement d’essayer de convaincre les électeurs. Même si ces derniers sont difficilement accessibles, il faut se battre pour les avoir et exposer son programme. Et c’est ce que nous au RDPC, faisons. Nous allons vers tout le monde, même là où c’est difficile », poursuit-il.
L’accès aux grands électeurs est également une difficulté que rencontre le Front des démocrates camerounais (FDC) de Denis Emilien Atangana, mais pour d’autres raisons. « Il faut parcourir de très longues distances pour les atteindre. Le Centre est une r...