« Les fourmis » : ce qu’enseigne la mort

Tous, sans exception, les humains se demandent ce qu’il advient d’eux après la mort. Toujours. Quelle que soit leur croyance ou leur conviction personnelle basée sur la religion ou une quelconque théorie philosophique. Dans son recueil de nouvelles « Les fourmis », l’auteur Jules Stéphane Olinga fait plus que se poser des questions autour de la mort, cette grande mystérieuse. Il se livre à une imagination folle, proposant à ses lecteurs cette vision qu’il a de l’existence de l’être de chair quand il a perdu le souffle qui lui donne le droit d’appartenir au monde des vivants. Au grand étonnement du lecteur, ce n’est pas à cette problématique qu’il pensera être confronté à l’analyse à brûle-pourpoint du titre de l’œuvre. « Les fourmis » : on pense à des travailleurs, à des petites mains habiles, qui se défonceraient à mettre sur pied un projet bien ficelé. 
D’ailleurs autant le préfacier que l’auteur dans l’avant-propos et la postface, invitent déjà à percer la compréhension de la symbolique des fourmis. Dans notre quête personnelle de cette symbolique – à chacun de se faire sa propre idée après lecture, c’est aussi cela la beauté de l’art littéraire – au moins deux vérités essentielles nous sont apparues. Premièrement, l’auteur Jules Stéphane Olinga est un fervent catholique. Il croit dur comme fer au pouvoir de l’Eglise, de l’eau bénite, de la croix, et tous les éléments de « l’arsenal » susceptible de chasser les démons. Ou les fantômes, c’est selon. La seconde évidence, c’est que l’auteur semble si préoccupé par le concept de la mort (on y revient encore) qu’il cherche à le percer à tout prix. Chacune des cinq nouvelles de son recueil est traversée par ce questionnement. 
Dans chacune d’elles également, la frontière est mince entre le monde des morts et des vivants. Ces d...